« Pourquoi avoir la même lunette que tout le monde alors que nous sommes uniques ? ». Originaire du jura et porteuse de lunettes depuis petite, Celia Poncelin recherche constamment des paires singulières et précieuses. Avec Lunetist, cette jeune étudiante en communication à Sciences Po Paris redonne vie aux montures d’époque, « de jolies pièces avec déjà une grande valeur ajoutée ».

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Célia Poncelin, fondatrice de Lunetist

C’est en partant d’un besoin personnel que Célia a eu cette idée : « Je changeais de lunettes et cherchais un modèle unique. Pendant 4 ans, j’ai porté une monture chinée et je ne trouvais pas de marque qui propose ce genre de produits ». Alors la jeune femme s’est lancée et, dans le cadre d’un projet d’étude, a créé Lunetist il y a un an.

« Je m’occupe de trouver les lunettes. Je chine de brocante en brocante. Puis, je les confie à un opticien-lunetier de Paris qui va, si c’est possible, les restaurer, explique-t-elle à Acuité. Les lunettes sont alors démontées et polies. Les vis, les manchons et les plaquettes sont changés. Si c’est une solaire, elle est équipée de verres neufs, des minéraux pour garder le côté vintage du produit. Après 2 heures de travail, la monture ne ressemble plus du tout à l'originale. Elle est remise au goût du jour et comme neuve ».

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Lunettes vintage - monture Beausoleil

Célia met en vente des modèles allant des années 30 à 80. On retrouve des marques comme Sol’Amor, Vuarnet, Marwitz ou Façonnable. Les collections pour homme et femme se divisent en 3 segments : optiques, solaires et pièces particulières pour les montures en or plaqué, laminé ou or blanc. Bien évidemment, chaque produit est disponible en 1 exemplaire. Le prix dépend de l’ancienneté, l’état, la marque et l’attractivité des lunettes (entre 120 et 350 euros).

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Lunettes vintage - monture Charles 

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Vente éphèmère Lunetist

Pour le moment, Célia propose ses produits sur Internet et lors de quelques ventes éphémères en région parisienne. Elle a également signé 4 partenariats avec des opticiens parisiens. « J’envoie les montures pour que les clients les essayent en magasin. L’opticien équipe en verres optiques si le porteur est séduit. Sinon, il me la renvoie ».

Dans un futur proche, la jeune femme ambitionne de développer ses partenariats commerciaux avec les opticiens, afin de travailler « main dans la main ». Elle espère également être distribuée dans les grands magasins, en concept-store ou dépôt vente. Pour y arriver, une campagne de crowdfunding a été lancée sur KissKissBankBank. Sur l’objectif de 5 000 euros, 3 000 ont déjà été récoltés.