Selon l’incubateur Startup Health, il y aurait aujourd'hui plus de 7 500 start-ups de l’e-santé dans le monde, dont certaines sont valorisées à plus d’un milliard de dollars. Une « armée » d’entrepreneurs qui cherchent à « réinventer » la santé. Le secteur a reçu 8 milliards de dollars d’investissements en 2016. Des chiffres dans la lignée de 2015 et 2014, commente Unity Stoakes, fondateur de Startup Health auprès du site suisse letemps.ch.

La transformation pour l'innovation de la santé est donc en marche. Trois facteurs y auraient contribué fortement ces dernières années : 

  • le vieillissement de la population qui fait évoluer la demande de soins ;
  • l’arrivée d’entrepreneurs souhaitant changer une industrie jugée inefficace ;
  • et les progrès des technologies portables.

Aussi, ce marché bénéficie d’une dynamique mondiale, bien au-delà de la seule Silicon Valley. Et si la télémédecine reste le domaine de prédilection des investisseurs, « une tendance forte concerne l’exploitation de données et la mise en place de soins personnalisés pour ajuster les comportements et aider les gens à rester en bonne santé », commente Stoakes auprès du Temps qui donne en exemple BlueStar pour aider les patients diabétiques ou encore Adheretech, une bouteille connectée qui s’assure de la prise des médicaments par son utilisateur aux heures requises.

La santé est donc considéré comme une industrie faillible que la technologie peut corriger. « Mais compte tenu de l’enjeu – la vie humaine – et des régulations – comme l’agence américaine du médicament –, révolutionner le secteur demandera plus de temps que de bouleverser ceux des transports (Uber) ou du tourisme (Airbnb) », conclut Le Temps.