La filière lunetière, qui emploie plus de 3 000 personnes sur l’ensemble du territoire national et réalise un chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros, fait front commun pour préserver ses atouts en termes de création, d’innovation et de formation. A l’initiative de Christiane Barret, préfète de région Bourgogne-Franche-Comté et de Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté, les acteurs du secteur se sont réunis à Besançon hier, mardi 31 janvier, dans le cadre de la « Conférence de la lunetterie ». Christophe Sirugue, secrétaire d’état à l’Industrie, était présent.

Au-delà de la société Logo, liquidée le 15 novembre dernier, les syndicats des lunetiers et la région Bourgogne-Franche-Comté souhaitaient établir un diagnostic partagé de la filière, puis coordonner les actions pour préserver sa compétitivité. Au cours de cette conférence, 2 problématiques ont été relevées : le plafonnement des remboursements des montures et le taux de TVA à 20%, avec des coûts de main-d’œuvre plus élevés qu’à l’étranger.

Face à cette situation, pouvoir publics et organisations représentatives de la filière se sont engagés pour soutenir cette industrie à :

  • véhiculer l’image et la notoriété de la filière auprès des clients et du consommateur final ;
  • promouvoir l’innovation et la modernisation industrielle (robotisation) ;
  • consolider l’export et mettre l’accent sur la formation.

« Nous avons la chance d’avoir une filière industrielle d’excellence, qui a subi des hauts et des bas, mais cette filière est une chance pour les territoires. Elle est un fleuron de notre économie, notamment dans le Jura. Il y a de belles entreprises, en fabrication comme en distribution, qui font des produits innovants et de qualité qui nous permettent de nous différencier » a rappelé Jérôme Colin, vice-président du Gifo (Groupement des industriels et fabricants de l'optique). Joël Thierry, président d’Alutec, en a donné l’illustration : « nous faisons entrer des installations robotisées dans les entreprises, nous continuons d’investir et nous formons à de nouveaux métiers ».

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