La France fait figure de mauvais élève en termes d’imposition sur les ménages. Selon le dernier rapport annuel de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), intitulé « Les impôts sur les salaires 2017 », la France se situe à la première place des pays les plus taxés. « C’est le cas depuis des années. Sachant que la France est également le [deuxième] pays, après le Danemark, où le taux de prélèvements obligatoires est le plus élevé, ce n’est pas une surprise », commente François Ecalle, ancien conseiller maître de la Cour des comptes et fondateur du site d’analyse des finances publiques Fipeco.

Ainsi, en 2016, dans l’Hexagone, le taux d’imposition total d’un couple marié avec deux enfants et ne disposant que d’un seul salaire moyen, s’élève en moyenne à 40%. Légèrement en recul par rapport à 2015, ce taux est néanmoins nettement supérieur à la moyenne de l’OCDE qui est de 26,6%. La France est donc en tête du classement des pays membres de l’organisation, devant la Finlande (39,2%), l’Italie (38,6%) et la Belgique (38,6%). On est loin des pays où le taux effectif d’imposition pour les familles est le plus faible, comme la Nouvelle-Zélande (6,2%), le Chili (7%) et l’Irlande (8,3%).

Cependant, la pression fiscale est davantage marquée dans le cas d’un célibataire sans enfant. Le poids des prélèvements sur les revenus du travail atteint 48,1%, soit 12,1 points de plus que la moyenne de l’OCDE, fixée à 36%. Sur ce point, la France se hisse à la 4e place, détrônée par la Belgique (54%) et l’Allemagne (49,4%).

L’OCDE relève enfin que la baisse des « cotisations patronales de sécurité sociale » engendre la diminution du taux effectif d’imposition. La compétitivité des entreprises a de cette manière été renforcée avec le pacte de responsabilité mis en place il y a tout juste un an par François Hollande.