Le groupe Altares fait le point sur les défaillances d’entreprises en France au 2e trimestre 2021. En optique, les trois mois écoulés ont donné lieu à seulement 9 défaillances de magasins. C’est deux fois moins qu’au 1er trimestre. Aucun trimestre de 2020 n’était non plus descendu aussi bas.

A titre de comparaison, à période équivalente, il y en avait eu :

  1. 12 au 2e trimestre 2020
  2. 24 au 2e trimestre 2019
  3. 43 au 2e trimestre 2018

Parmi les 9 défaillances des 3 derniers mois, on recense :

  1. 6 liquidations judiciaires
  2. 3 redressements judiciaires
  3. 0 procédure de sauvegarde

Des chiffres toujours inférieurs à l’avant-crise

Sur l'ensemble des secteurs, il y a eu 6 587 défaillances au 2e trimestre, soit bien moins qu’au 1er trimestre (7 406), mais plus qu’au 2e trimestre 2020 (5 766). Globalement, on reste sur des valeurs bien inférieures à l’avant crise sanitaire, le nombre de défaillances d’entreprises des 2es  trimestres 2017, 2018 et 2019 dépassant à chaque fois les 12 000.

S’il faut regarder mois par mois, les défaillances sont (vs 2020) en forte hausse en avril (+54%) et mai (+35%), puis en baisse en juin (-17%). La raison : « le premier confinement et le déclenchement du quoi qu’il en coûte gouvernemental », explique Thierry Million, directeur des études Altares. Les TPE de moins de 6 salariés représentent 89% des procédures (5 850).

Des disparités régionales

Des disparités sont à noter selon les régions : les procédures sont en fortes hausse en Île-de-France (+37,3%) et PACA (+36,9%), mais en baisse en Normandie (-23,7%), Bretagne (-20,9%) et Hauts-de-France (-11%)

Dans le détail, le cabinet recense sur la période 165 procédures de sauvegardes, 1 495 redressements judiciaires et 4 927 liquidations judiciaires. Ces dernières représentent 75% des défaillances, taux en hausse montrant que les entreprises qui se présentent au tribunal sont trop fragiles pour envisager une alternative.

Moins d’emplois menacés

A noter enfin que le nombre d’emplois menacés est de 19 530, soit plus de deux fois moins qu’il y a un an, alors qu’il y avait moins de défaillances d’entreprises.

« Sauf retour d’une épidémie persistante, les perfusions financières devraient être débranchées dans les prochaines semaines. Pour autant, cela ne devrait pas déclencher sur les trois derniers mois de l’année une forte poussée des défaillances et un retour au niveau de 2019. En effet, la médiation et le traitement à l’amiable des retards de paiement devraient être encore privilégiés, limitant d’autant le recouvrement forcé et les assignations », analyse Thierry Million.