Le cabinet Altares a dévoilé les résultats de sa dernière étude sur les ventes et cessions de fonds de commerce en France, sur la période de 2017 à 2021. Impactées par la crise sanitaire, elles sont en repli de 10,5 % en 2020, avec 25 320 transactions, (contre 28 291, en 2019). Ces résultats s’inscrivent en réalité dans une tendance structurelle à la baisse, qui dépasse le seul contexte de la crise. Un constat qui fait craindre une fragilisation durable de l’attractivité des fonds de commerce.
Si le nombre de vente de fonds de commerce diminue régulièrement dans notre secteur depuis 2017, on constate une stabilité du prix moyen de vente.
Evolution du nombre et du prix moyen des ventes des fonds de l’optique
2017 | 2018 | 2019 | 2020 | |
Nombre de reprises | 277 | 252 | 230 | 188 |
Montant moyen des transactions | 227 250 | 217 253 | 230 460 | 226 187 |
Le prix moyen de vente des fonds d’optique dans le top 5
Si le volume des transactions se réduit dans tous les secteurs, leur valeur augmente rapidement (+6,6%) et atteint en moyenne les 198 000 euros en 2020. Une valorisation qui varie fortement selon les secteurs d’activité et qui profite surtout aux ventes des fonds de pharmacies.
Dans le top 5 des activités où les prix moyens de cession sont les plus élevés en 2020, l’optique atteint la quatrième place.
Top 5 des secteurs et activités où les prix moyens des fonds de commerce sont les plus élevés en 2020
#1 | Pharmacie | 1 072 406 € |
---|---|---|
#2 | Hôtellerie | 339 503 € |
#3 | Débit de tabac | 268 780 € |
#4 | Optique | 225 914 € |
#5 | Concession automobile | 224 741 € |
L’étude menée par Altares révèle un « vieillissement » sensible des vendeurs : 6 vendeurs sur 10 ont désormais plus de 50 ans (tous secteurs d’activités confondus). Autre enseignement, l’Île-de-France concentre logiquement le plus grand nombre de transactions et les prix les plus élevés.
La continuité des TPE et des PME en question
Pour Thierry Millon, directeur des études Altares, on assiste à une perte d’attractivité des commerces en France : « Alors que se profile la fin du « quoiqu’il en coûte », l’emploi et la revitalisation des territoires apparaissent comme enjeux essentiels. Dans ce contexte, la question de la transmission et donc de la continuité de nos TPE PME, et en particulier de nos « petits commerces, pourrait rapidement devenir centrale. »