Selon les derniers chiffres du cabinet Altares, spécialisé dans l’information sur les entreprises, le nombre de défaillances (redressements et liquidations judiciaires) de magasins d’optique a augmenté en 2022 de 63% par rapport à 2021.

Avec 62 défaillances en 2021 et 101 défaillances en 2022, le niveau de 2019 a été atteint. Le « record » du nombre de défaillances des 10 dernières années est 2018, avec 128 magasins concernés.

 

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« Depuis 2020, de nombreuses entreprises ont été « épargnées » grâce notamment aux dispositifs d’aides publiques comme les PGE, déployés pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire puis de la guerre en Ukraine. Pourtant, si cela a évité la déferlante tant redoutée des faillites, les entreprises ne sortent pas indemnes de ces longs mois de turbulences », analyse Thierry Millon, directeur des études Altares. 

 

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« En 2022, avec 87 entreprises en liquidation et 14 en redressement sur 101, l’optique est légèrement au-dessus de la moyenne des entreprises, tous secteurs confondus. Ce taux de liquidations a rarement été aussi haut, mais il ne faut pas dramatiser : une défaillance, tant que c’est un redressement judiciaire, c’est aussi l’occasion de restructurer sa dette et de sauvegarder au moins une partie des emplois et de son activité. Un redressement sur 4 trouve une solution pour se relancer. Pour cela, le tribunal de commerce peut aider les entreprises à trouver des solutions confidentielles pour échelonner ses dettes sur plusieurs années par exemple. La croissance économique en 2023 sera probablement très faible et il faudra rester prudent pour ceux qui sont déjà en difficulté, être prévoyant et ne pas hésiter à demander de l’aide au tribunal de commerce ».