Le dispositif « embauche PME » dope les recrutements au 1er trimestre

L'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss) publie des résultats en forme de bonnes nouvelles : au 1er trimestre 2016, le nombre de déclarations d’embauche, hors intérim, de plus d’un mois progresse de 4,8 %, après deux trimestres de hausse légère. « Cette évolution résulte de la hausse des embauches en CDD de plus d’un mois (+ 5,6 %) et de celles en CDI (+ 3,8 %) », note l’organisme.

L’augmentation des déclarations d’embauche de plus d’un mois est particulièrement marquée dans les entreprises de moins de 20 salariés (TPE, + 8,2 %), tant pour les embauches en CDI (+ 7,1 %) que pour celles en CDD de plus d’un mois (+ 9,2 %), notamment de plus de six mois (+ 27,3 %). Les entreprises de 20 salariés ou plus enregistrent quant à elles une progression de 2,3 % (+ 3,2 % pour les CDD de plus d’un moins, + 0,9 % pour les CDI). « Ces évolutions très différenciées coïncident avec la mise en œuvre, depuis le 18 janvier 2016, du dispositif « embauche PME » ciblé sur les entreprises de moins de 250 salariés pour l’embauche en CDI ou en CDD d’au moins six mois de salariés rémunérés jusqu’à 1,3 fois le smic », souligne l’Acoss.

Les chiffres tendraient à montrer une certaine efficacité du dispositif de prime à l’embauche pour les PME. Cette mesure, en vigueur jusqu'au 31 décembre 2016, permet aux PME qui recrutent de bénéficier durant les deux premières années du contrat d'une prime trimestrielle de 500 € soit 4 000 € en tout. Cette prime est versée pour les salaires jusqu'à 1,3 fois le SMIC (22 877 €bruts annuels pour 35 heures de travail hebdomadaire) et peut se cumuler notamment avec le Pacte de responsabilité et de solidarité et le Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE).

Les services du ministère du Travail font état de plus de 200 000 dossiers « embauche PME » ont déposés entre janvier et mars.

Acuité vous avait interrogé fin janvier sur l’éventuel impact de cette prime sur vos projets de recrutement. Vous étiez alors 64 % à déclarer que ça ne changerait rien à vos intentions de recrutement. Pourquoi ? Parce que c’est la conjoncture économique qui oriente vos choix.