Le quarantième Congrès d’Optométrie et de Contactologie se déroulera les 22 et 23 mai 2022 au Beffroi de Montrouge (92). Rencontre avec Yannick Dyant, président de l’AOF (association des optométristes de France), qui nous parle du programme de cette édition anniversaire.

À quoi faut-il s’attendre pour ce retour du Coc en présentiel ?

Il s’agit d’un congrès tourné vers l’avenir destiné à aider les professionnels du secteur à poursuivre leur mutation pour les aider à se renforcer sur le côté santé visuelle. Nous souhaitons les accompagner dans les évolutions actuelles comme la numérisation du point de vente ou la mise à jour des connaissances métier. Nous voulons inciter les opticiens à franchir le pas sur la digitalisation des données et les échanges avec les patients. Ce 40e congrès sera également l’occasion de réaliser une rétrospective des 39 années précédentes.

Par ailleurs, la journée du lundi 23 mai sera rythmée par deux débats : « quelle formation pour l’opticien de santé de demain ? » et « Comment l’opticien doit s’adapter pour lutter contre le non-recours aux soins optiques ». Tous les syndicats de la profession d’opticien ont été invités à ces débats et nous regrettons profondément que la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) n’ait pu répondre présente.

Quelles nouveautés pour cette édition anniversaire ?

C’est un congrès qui s’enrichit un peu plus chaque année, nous essayons de couvrir tous les aspects du métier. L’un des sujets principaux que nous allons développer est la relation avec les ophtalmologistes, car nous savons qu’un certain nombre d’opticiens ne sont pas très à l’aise sur le sujet. L’objectif est de créer des relations avec les ophtalmologistes sur la durée. Nous avons d’ailleurs invité le professeur Carole Bourillon pour échanger sur ce thème.

Au total, nous recevons plus de 70 intervenants de qualité dont 14 viennent du Royaume-Uni, des États-Unis, de Hong-Kong, etc. pour nous parler de quatre thèmes principaux : la contactologie, la gestion de la myopie évolutive, la vision au travail, la vision et les troubles proprioceptifs.

Pourquoi faut-il venir ?

Tout simplement parce qu’il s’adresse au plus grand nombre, de l’opticien débutant à l’optométriste confirmé. Les plus novices pourront suivre dimanche midi des parcours d’opticiens qui exercent leur métier différemment. Les optométristes plus expérimentés vont bénéficier du savoir-faire d’intervenants spécialisés, notamment sur les lentilles sclérales.

Par ailleurs, je pense que ce congrès nous donnera l’occasion de mettre une belle action en mouvement et de faire passer un message clair auprès des pouvoirs publics. Nous souhaitons insister sur le fait que l’ensemble de la profession est mobilisée sur cette réingénierie de la formation qui doit démarrer en 2022 et s’orienter sur la partie santé.

Avec déjà presque 1 000 inscrits, cette 40e édition, qui se tiendra de nouveau en présentiel, proposera en plus 25 ateliers et séminaires réalisés en partenariat avec les exposants.