Une version plus « lisible et intelligible » de la fiche de paie, c'est la volonté du gouvernement d'ici 2017. Elle fait partie des 50 premières mesures dévoilées en avril 2014 dans le cadre du «  choc de simplification », voulu par François Hollande. 
En attendant cette échéance, une expérimentation par des entreprises volontaires à compter de 2016 vient d'être annoncée. La maquette du bulletin de paie simplifiée est le fruit de la mission confiée en début d'année à Jean-Christophe Sciberras, DRH France du groupe Solvay.

« Une énigme pour beaucoup de salariés »

Le constat de la mission dirigée par Jean-Christophe Sciberras est sans appel : la fiche de paie est une « énigme pour beaucoup de salariés ». Et la France est « en tête des pays » pour sa complexité. Une comparaison réalisée au sein de filiales d’un grand groupe en témoigne : 40 lignes sur le bulletin français, 15 en Allemagne, 14 aux États-Unis et 11 en Chine. Conséquence, « les informations périphériques ont fini par noyer l’essentiel et beaucoup de salariés se contentent de regarder le montant net » inscrit en bas de page.

Plusieurs propositions soumises au gouvernement

Pour que « le salarié comprenne mieux » à quoi servent les prélèvements sur son salaire brut, des suggestions ont été faites. Tout d'abord, d'établir une liste des différents intitulés et de regrouper les cotisations par thème (santé, retraite, chômage). Par exemple, sous le titre « assurance santé », seraient inscrites à la fois la Sécurité sociale, la complémentaire et l’invalidité.
Dans le rapport remis, la mission souhaite conserver deux colonnes (part de l’employé et part de l’employeur) et mentionner désormais le montant total du salaire (salaire brut+cotisations employeur). Elle suggère également d’inscrire les allègements financés par l’État.

Pour faciliter la compréhension des employés, un site gouvernemental sera mis en place dès la fin 2015.