Lunetiers & Créateurs est un concept-store où correction de la vue et plaisir des yeux se côtoient. Ouvert en janvier 2016 à Reims, ce magasin atypique mélange les styles : de l’ancien avec une décoration dénichée chez les antiquaires et du moderne par les collections créateurs branchées. Des lunettes, aux lustres en passant par les tableaux, ici tout est à vendre ! Rencontre avec Thierry Lefèvre...
Acuité : Décrivez-nous le concept Lunetiers & Créateurs.
Thierry Lefèvre : Comme son nom l’indique, le magasin est spécialisé dans les lunettes de créateurs. Ici, les porteurs ne retrouvent que des collections originales et très branchées. En revanche, le mobilier donne l’impression d’être chez un antiquaire. Nous exposons aussi de nombreuses œuvres d’art, qui nous servent de décoration (lustres, tableaux, sculptures...) et qui sont à vendre. Tout cela donne une ambiance chaleureuse, avec l’impression de se sentir chez soi.
A. : Comment en êtes-vous arrivé là ?
T.L. : Diplômé de Morez en 1979, j’ai vu plusieurs types de magasins. J’ai été associé du groupe Azoulay-Prieux qui possédait 8 points de vente. Plus tard, j’ai décidé de me spécialiser avec un magasin atypique, en créant l’Optique du Cadran à Reims. J’ai revendu, il y a 7 ans, pour me consacrer à l’enseignement au pôle de formation Pasteur. Mais en janvier 2016, j’ai pris la décision de revenir sur le marché. Je me suis associé avec un de mes premiers élèves, Jonathan Duffour. Pour nous différencier, nous avons décidé de mélanger le côté très jeune et moderne des produits à l’ancien, un peu à notre image.
A. : Comment s’intègre les montures dans ce décor ?
T.L. : Les collections sont à disposition sur d'anciens présentoirs de cartes postales ou de journaux mais aussi sur de vieilles caisses à vin... Les étuis sont dans un casier en bois, dont les hôtels se servaient pour ranger les clefs. Ces petites astuces permettent de mettre en avant le produit et son côté branché. Quant au stock, il est rangé dans un ancien cartonnier, un meuble de rangement de notaire.
A. : Quel est le parcours client ?
T. L. : Ici, les porteurs doivent se sentir bien. Le côté « cool » et « sympa » du magasin ressort pour que le client soit détendu. Il n’y a donc rien de protocolaire.
A. : Comment dénichez-vous vos collections et la décoration ?
T.L. : A l’ouverture du magasin, j’ai fait marcher le réseau. Nous sommes aussi allés dénicher des créateurs sur les différents salons professionnels. Maintenant que le concept est lancé, les fabricants viennent vers nous. Pour la décoration, je m’appuie sur le tissu local. Je fais beaucoup d’expositions pour rencontrer les artistes. Quand je leur explique le concept, ils sont séduits. Ça leur permet d’exposer gratuitement en plein centre-ville. Je suis aussi motard donc on a beaucoup de vieilles motos.
A. : Communiquez-vous pour faire connaître vos spécificités ?
T.L. : Nous avons eu quelques parutions dans la presse locale mais le bouche-à-oreille est notre meilleur allié. Nous tenons aussi à être présents sur Internet et les réseaux sociaux. Nous y mettons en avant nos deux mascottes : Jipsy, le chien de ma belle-fille qui adore les lunettes et les porte bien, et une vieille dame très branchée déssinée pour nous.
A. : Quels sont vos résultats ?
T.L. : Ils sont bons. Pour Essilor avec qui nous travaillons exclusivement, nous sommes l’une des deux meilleures créations de 2016.
