Face à l’impossibilité d’ouvrir dans les gros centres commerciaux, les alternatives inventives sont nombreuses. Plusieurs opticiens ont opté pour la mobilité… immobile, en s’installant dans des bus ou petits camions qui restent à l’arrêt sur des parkings.

Un investissement de 25 000 euros dans un camion

C’est le cas de Maxime Balouzat et Arthur Desplaces, franchisés Alain Afflelou aux 4 magasins d’optique et audition dont deux de fermés, à Ecully et Francheville (69). « J’ai investi environ 25 000 euros dans cette camionnette », indique Maxime Balouzat. Un investissement nécessaire pour continuer d’exercer et « répondre à la demande ».

Depuis le début du mois, le camion est installé sur le parking du centre commercial fermé à Ecully. Les clients y sont reçus sur rendez-vous, entre 3 et 4 heures par jour, et plus longtemps le week-end. Les porteurs viennent en nombre, les réseaux sociaux ayant permis de toucher un large public.

Dans son camion-boutique, Maxime Balouzat a reçu la visite de l'ancien footballeur Sidney Govou

Dans sa camionnette, Maxime Balouzat a reçu la visite de l'ancien footballeur Sidney Govou

Dans le camion 300 modèles sont proposés, et le porteur peut venir faire réparer ou ajuster sa monture. « Le visuel extérieur du camion est charté Afflelou, l’enseigne a repris l’idée. Pour l’intérieur, nous avons tout fait nous-même », poursuit Maxime Balouzat. Et quand il n’aura plus besoin du camion ? « J’ai mis du temps à le trouver, il y a peu d’offre et beaucoup de demande, donc au pire, je le revendrais. »

« Il fallait une solution pour garder nos clients »

À Faches-Thumesnil dans le Nord (59), une autre franchisée Alain Afflelou a eu cette idée. Ouvert depuis plus de 3 semaines sur le parking du centre commercial d’Auchan, le « camion-boutique » d’Annabel Gustin accueille entre 4 et 7 clients la semaine, et entre 8 et 13 le samedi.

"Il fallait chercher une solution pour garder nos clients"

« Il fallait chercher une solution pour pouvoir garder nos clients car nos concurrents sont ouverts », justifie-t-elle. « Les clients peuvent attendre un mois, mais pas deux. » Si Afflelou et le centre commercial ont donné leur aval, l’opticienne a dû trouver les moyens de ses idées par elle-même, se faisant prêter le camion par un ami dans l’événementiel, qui ne peut lui pas travailler depuis des mois...