Dans un contexte économique difficile, où les marges des opticiens s’amenuisent et les banques accordent plus difficilement des prêts bancaires, Atol renforce ses dispositifs financiers pour promouvoir l'entrepreneuriat. L’enseigne met en place 4 types d'aides à l’installation ou au développement.

Le premier mode de financement est une structure interne au réseau. 51% du capital est détenu par la coopérative et 49% par des opticiens associés. Archipel apporte les fonds manquants aux jeunes entrepreneurs souhaitant ouvrir leur point de vente. En pratique, la société fait l’acquisition de locaux commerciaux et propose à des aspirants associés de les exploiter. Pendant 2 ans, Archipel détient entre 51% et 80% de l'apport nécessaire à l'acquisition d'un point de vente. L'opticien dispose ensuite de 7 ans pour racheter, au fur et à mesure et au rythme qu’il souhaite, les parts de l’entreprise afin d'en devenir entièrement propriétaire. Cette opportunité s’adresse à tous les opticiens diplômés bénéficiant d’un minimum de 2 ans d’expérience, quelle que soit leur situation matérielle ou personnelle. Une dizaine de jeunes associés ont déjà bénéficié d'Archipel.

Avec Alizés, Atol soutient financièrement le développement de ses adhérents qui veulent créer ou racheter un nouveau point de vente. « Nous apportons une sécurité financière auprès des banques en prenant une part au capital du magasin d'optique », fait savoir Eric Plat, PDG. Ainsi, la coopérative apporte 20% du montant de l'investissement au capital. « Or, pour déclencher un prêt, il faut souvent un apport en fonds propres de 25% », rappelle-t-il. Cela permet à l'opticien entrepreneur de développer des projets de plus grande ampleur, en centre commercial par exemple.

Autre atout : des avances de RFA (Remises de fin d'année) exclusivement réservées aux adhérents de la coopérative dans le cas d’un projet (transfert/agrandissement, passage au concept, rachat d’un deuxième magasin…). « Nous calculons le montant d’emprunt éligible à ce mécanisme en fonction du volume des RFA actuelles de l’opticien. L’emprunt, sur une durée de 7 ans, correspond globalement à 7 ans de RFA et est souscrit auprès de l’établissement financier coopératif Socorec », détaille Eric Plat. La coopérative conserve les RFA de l'opticien et rembourse ainsi l'emprunt effectué. L'adhérent ne débourse pas d'argent et ses intérêts sont pris en charge directement par Atol. 

Ces 3 dispositifs sont une somme d'outils pour que les opticiens associés investissent. Côté produits, le système de gestion personnalisée de linéaire (GPL) est une aide permanente au financement du stock. Sans condition de volumes, les associés bénéficient de meilleures conditions commerciales. « Nous proposons d'échelonner le mode de règlement sur 6 mois pour l'achat de marques partenaires », conclut le PDG d'Atol.