A l’occasion de sa traditionnelle soirée des partenaires, qui s’est tenue le jeudi 14 juin à Paris, Marianne Binst, DG de Santéclair a fait le point sur l'activité de ses réseaux et est revenue sur le protocole d'accord RAC 0 signé mercredi dernier

En 2017, 980 000 personnes ont acheté un équipement (lunettes ou lentilles) dans un magasin optique partenaire de Santéclair pour un chiffre d’affaires global de 344 millions d’euros. Soit un chiffre d’affaires (CA) moyen de 117 000 euros par opticien partenaire, en hausse de 7% par rapport à 2016. "Le prix moyen d’un équipement dans le réseau (monture + verres) est de 384 euros (+3%). Celui de la monture est resté stable, à 137 euros. Et le taux de personnes équipées en verres progressifs (44, 2%) a crû de 1,6 point vs 2016", a précisé Marianne Binst.

Le réseau de soins audio a quant à lui équipé 17 200 personnes dont 80% pour les 2 oreilles. Ce qui représente 31 000 appareils vendus pour un CA total de 35 millions d'euros, soit une croissance globale de 17%. "En moyenne, le prix d'un appareil auditif dans le réseau est de 1 128 euros, c’est-à-dire 25 % moins cher que le prix moyen du marché", s'est félicitée Marianne Binst.

Le RAC 0 : une réforme technocratique

La DG de Santéclair a ensuite réagi suite à la signature des protocoles d'accord sur le RAC 0 : "C'est une mesure très technocratique. Au motif de répondre à un enjeu de santé publique, à savoir rendre accessible les soins à tous les Français, l'Etat a voulu réguler 3 secteurs qui ne l'étaient pas. Mais c'est là toute l'ambiguïté de la réforme : on n'offre pas seulement l'accès aux soins, on met en place des paniers de soins assez chics", avant de poursuivre : "Au départ, l'Etat voulait tout administrer : les prix, les remboursements, les fréquences de renouvellement. Heureusement, il y a eu quelques ajustements".

Quelles opportunités pour les réseaux de soins suite à la réforme ?

"Bien entendu, nous allons veiller à ce que le panier de soins dans le cadre du RAC 0 soit le plus qualitatif possible. Et pour le panier libre, nous allons nous orienter vers des clients qui ont des exigences moyennes et haut de gamme, alors qu'avant nous étions centrés sur l'accès aux soins", a-t-elle déclaré. Et d'ajouter :"notre mission est désormais d'apporter des repères à nos 10,5 millions de bénéficiaires pour qu'ils puissent faire des choix éclairés sur leur santé. Cela passe par le prix, la qualité mais aussi l'opportunité, c’est-à-dire bénéficier du bon soin au bon moment. Nous allons continuer de développer des outils pour améliorer le parcours de soins et le rendre plus individualisé et personnalisé".

Enfin, elle a rappelé : "avec une monture valorisée à 30 euros dans le panier RAC 0 et un remboursement de 100 euros maximum dans les contrats responsables, il faut que nous ayons une réflexion pour maintenir la production nationale qui représente 3 500 emplois et 50% à l'export. C'est un enjeu à ne pas négliger".