Une conséquence de la taxe Covid ? Alors que le gouvernement leur a imposé une taxe exceptionnelle d’1,5 milliard d’euros sur 2 ans, en raison des économies qu’elles ont réalisées en 2020 et pour participer à l’effort national, les Ocam ont augmenté leurs tarifs en 2021. En janvier, l’UFC-Que Choisir dénonçait une hausse de +4,3% cette année. Chiffre confirmé par LeLynx.fr dans une étude dévoilée par Le Parisien.

Le comparateur en ligne a analysé 278 616 primes et en a déduit que les Français devront payer 880 euros de plus cette année pour leur complémentaire santé. Plus des deux tiers des particuliers auraient même subi une hausse de leur prime au cours des trois dernières années.

Des différences selon l’âge et la région

LeLynx.fr note des disparités des tarifs. D’abord, sans surprise, selon l’âge : quand un adulte de moins de 25 ans débourse moins de 500 euros par an, un sénior de plus de 55 ans paye plus de 1 200 euros.

Les différences se font aussi selon les régions : le prix moyen payé par les assurés est supérieur à 900 euros par an en Île-de-France, Hauts-de-France et Provence-Alpes-Côte d’Azur, et inférieur à 800 euros en Bretagne et Pays de la Loire. Des écarts importants qui s’expliquent par les différences de facilité d’accès aux soins et à la prévalence de maladies chroniques (exemple : plus de diabète en Île-de-France qu’ailleurs).

Pas un effet Covid ?

Cette hausse du nombre de maladies chroniques est d’ailleurs utilisée comme argument par les Ocam, comme la FNMF, pour expliquer l’augmentation des coûts. Le vieillissement de la population et l’augmentation des prises en charge servent aussi de justification… Mais pas la taxe Covid.

Une meilleure lisibilité des contrats de santé

Dans le même temps que ce débat sur les coûts resurgit, l’Unocam (Union nationale des complémentaires santé) a communiqué pour se féliciter de la meilleure lisibilité des contrats de santé. « Deux ans après la signature de l’engagement professionnel sur la lisibilité des garanties de complémentaires santé, […] les deux engagements prévus sont désormais très largement atteints ». Pour rappel, ces deux engagements pris en février 2019 étaient :

  1. Harmonisation des intitulés des principaux postes de garanties (hospitalisation, soins courants, optiques, dentaires et auditifs). L’Unocam indique que cette harmonisation est effective pour 99% des personnes protégées, contre 91,5% il y a un an. A noter que pour l’optique, l’audio et le dentaire, le contrat doit préciser, via des sous rubriques, la possibilité pour l’assuré de bénéficier de soins remboursés à 100% par l’Assurance maladie et les Ocam.
  2. Fournir 15 exemples communs sur les actes les plus courants, tous exprimés en euros, pour une meilleure compréhension des sommes remboursées. L’Unocam note ici que 83% des 45 millions de personnes concernées en bénéficient, contre 70% un an plus tôt.

La mise en place massive de simulateurs permettant de projeter son potentiel reste à charge, par 91% des Ocam (proportion doublée par rapport à début 2020), est également saluée par l’organisme.