Quelques jours après que l’APFS a vivement contesté l’encadrement voulu par l'Assemblée nationale d'intégrer dans le PLFSS des dispositifs de tiers-payant mis en place par les Ocam*, rejetant les difficultés lié à ce service sur les opticiens, les trois familles d’assurance complémentaire (CTIP, FFA, Mutualité Française) ont également communiqué sur le sujet.

Elles « regrettent que ces services se déploient trop lentement dans les logiciels des professionnels de santé, notamment faute d’incitation par les pouvoirs publics ». Et estiments que l’amendement à l’article 45 n’est pas une solution, et que « la réussite de la réforme du 100% Santé passera par un tiers-payant simple et fiable ».

« Les vraies raisons du faible recours au panier A sont à chercher ailleurs »

Le communiqué fait le point sur les trois secteurs concernés, avec une large part consacrée à l’optique : « Plus de 90% des ventes se font en tiers-payant. Les solutions proposées par les complémentaires sont parfaitement compatibles avec la réforme du 100% Santé, elles ne peuvent donc pas être considérées comme un obstacle au succès de la réforme en optique. Les vraies raisons du faible recours au panier A chez les opticiens sont donc à chercher ailleurs.

Dès 2019, les Ocam ont proposé aux professionnels du secteur d’aller plus loin dans la dématérialisation et la mise en place de solutions universelles. Cependant, les représentants des opticiens ont rejeté cette voie et ont préféré remettre en cause la légitimité des Ocam à accéder aux informations nécessaires aux remboursements. »

« Lever les freins réels à la pratique du tiers-payant »

Les familles de complémentaires concluent : « Il faut lever les freins réels à la pratique du tiers-payant sur le terrain en mobilisant les professionnels de santé et les éditeurs de logiciels pour assurer des échanges d’information automatisés et sécurisés. De cette façon seulement, les patients pourront tirer tous les bénéfices de la réforme du 100% Santé. »

* Si l'Assemblée nationale a dans un premier temps adopté la mesure, le Sénat a souhaité la supprimer. La Commission a maintenu cette suppression. Au tour de l'Assemblée nationale de repasser dessus, donc.