Réfléchir à l’avenir de la profession d’audioprothésiste, c’est la volonté du Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf), du Syndicat national des entreprises de l’audition (Synea) et du Collège national d’audioprothèse (CNA). Ces derniers mènent une réflexion et des actions communes pour tenter de trouver des solutions. Leurs objectifs : fédérer les acteurs de l’audio, porter les messages fondamentaux auprès des instances intéressées et améliorer la prise en charge des équipements audioprothésistes.

Respect du libre choix et de l’indépendance de chacun

Pour Guillaume Flahault, président du Synea, les réseaux doivent :

- Respecter le libre choix du patient : « cela exclut un réseau trop étroit, des orientations trop directives vis-à-vis des patients, des écarts trop élevés dans les remboursements différenciés ».

- Reconnaître que la qualité de la prestation est la clé de la réussite : « le choix par l’audioprothésiste de la prothèse la plus adaptée ».

- Reconnaître mutuellement l’indépendance de chaque métier : « Cela exclut des pratiques comme l’intrusion dans la relation client / fournisseur, la définition de protocoles d’appareillages par les Ocam, la sélection ou l’exclusion de certains fabricants ».

« Ne laissons pas des tiers se substituer à l’audioprothésiste dans l’exercice de son métier », a également déclaré Guillaume Flahault.

« Ouvrir un débat public mais pas une bataille »

De son côté, Luis Godinho, président de l’Unsaf, a « souligné que seul l’aspect économique est mis en avant par les plateformes, or la prestation associée est un élément qu’il faut prendre en compte ». Et d’ajouter : « Il y a besoin d’avoir un libre choix du fournisseur et du produit dans le choix de l’appareil ou de la gamme ».

Pour ce dernier, « il faut également instaurer un contact avec les complémentaires ce qui n’avait pas été fait jusqu’à maintenant ». Afin d’aider les patients, il invite aussi les audioprothésistes et les Ocam à travailler ensemble. « Nous sommes prêts à faire des efforts raisonnables, ouvrir un débat public mais pas une bataille », conclut-il.

Les syndicats font donc front unis pour éviter que les plateformes ne reproduisent ce qui a été fait dans notre secteur.