Les opticiens ont organisé hier matin, 27 avril, sur tout le territoire de la république un sit-in devant le siège du ministère de la Santé, pour dénoncer la crise de leur secteur d’activité régit par des cahiers de charge « non conformes aux standards internationaux ». Ainsi, la France n'est pas le seul pays où les opticiens sont mécontents, les professionnels tunisiens appelant à la nécessité de révision du projet des amendements du cahier des charges portant sur le secteur et à l’émission d’une loi de base pour la profession.

Anis Fekih, président de la chambre syndicale nationale des opticiens optométristes, a déclaré sur Express FM, que les problématiques du corps de métier résident dans la reconnaissance académique des diplômes tunisiens à l’étranger et dans des textes de lois archaïques. « Notre secteur emploie 1 312 professionnels patentés en plus de leurs collaborateurs et 120 fournisseurs, commerciaux et transitaires. Nous représentons tout un circuit économique qu’il s’agit de régir en conformité avec les standards internationaux ». Il estime aussi que les étudiants tunisiens du centre étatique de formation de Sfax sont pénalisés à l’international car le titre des diplômes obtenus « opticiens lunetiers » est archaïque.