Les prothèses auditives 100% Santé de classe 1 sont d’une efficacité équivalente à celles de classe 2 (offre marché libre, ndlr), selon l’association, qui s’appuie sur les résultats d’un test mené en laboratoire sur des appareils classiques, datant de deux ou trois ans ou plus récents.

Un reste à charge 0 qui ne se fait pas au détriment de la qualité

L’UFC-Que Choisir a conduit un test en laboratoire sur 13 audioprothèses (7 de classe 1 et 6 de classe 2) dans des situations variées (pièce calme, voyage en voiture, conversation au restaurant, etc.). Seuls des contours ont été évalués (un quart seulement des ventes d’audioprothèses environ) en fonctionnement automatique (choix du programme le plus adapté, environnement calme ou bruyant, après analyse du bruit environnant, sans intervention manuelle du porteur).

Conclusion des tests : « En retenant comme critères l’intelligibilité et la qualité de la parole, les audioprothèses 100% Santé se sont révélées d’une qualité équivalente à celle des modèles plus chers », peut-on lire dans l’article de Que Choisir. « Si des différences de qualité notables existent entre appareils, elles ne sont pas liées à leur prix. » Les modèles haut de gamme proposent en revanche différentes options : version rechargeable, Bluetooth et une précision des réglages.

Une mise en cause médiatique des audioprothésistes

Si l’association reconnaît le rôle prescripteur indispensable et majeur des audioprothésistes, elle n’en pointe pas moins, dans son communiqué de presse largement diffusé dans les médias, « le manque d’indépendance d’une partie des audioprothésistes vis-à-vis des fabricants » et invite les pouvoirs publics à procéder aux contrôles nécessaires pour s’assurer que « comme la réglementation les y oblige, les audioprothésistes proposent systématiquement des appareils 100% Santé à leurs clients et que ces produits à prix plafonnés ne sont pas injustement dénigrés ».

Cette suspicion vis-à-vis des professionnels de santé laisse perplexe, d’autant que le Syndicat national des audioprothésistes (Unsaf) signataire de la réforme a récemment interpellé les Ocam pour qu’ils soutiennent le 100% Santé en préservant le libre choix des patients.

Après avoir dénoncé ces dernières années « le prix exorbitant des lunettes et les marges des opticiens », l’association s’en prend désormais aux audioprothésistes.