Dans une newsletter envoyée à ses adhérents, la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) revient sur le service minimum volontaire de permanence mis en place il y a 2 semaines. Et questionne sa longévité.

18 000 masques commandés

Pour rappel, les 350 magasins initialement recensés sur urgenceopticien.fr avaient notamment étaient choisis car ils disposaient du matériel nécessaire pour assurer leur sécurité et celle de leurs clients. La semaine dernière, Pacific Group et Verbal ont livré des kits contenant des masques à ces 350 magasins.

La newsletter de la Fnof, de par les mots de son président Alain Gerbel, nous apprend que les syndicats (Fnof, Rof, Synom) ont également passé commande de 18 000 masques, « que nous fournirons aux opticiens du service minimum pour assurer en toute sécurité leur mission de service public ». La Fnof précise bien que cet approvisionnement se fait sans « perturber la fourniture de ces dispositifs aux hôpitaux ».

La fin du service minimum dans une semaine ?

Mais les besoins de matériel sont grands et les moyens limités. « Ce ne sera pas suffisant », prévient Alain Gerbel, qui redoute une fin précipitée du service minimum des opticiens : « Les syndicats financent […] Nous ne pourrons pas, sans aide de l’État, maintenir ce service minimum au delà du 15 avril. »

Dans le même temps, et en addition aux 350 premiers magasins sélectionnés, 350 autres seront ajoutés sur le site urgenceopticien.fr. Une « deuxième vague » possible du fait des commandes de masques. Mais la tendance n'est pas à l'ouverture en masse des opticiens. Alain Gerbel le rappelle : « Nous devons construire ensemble notre avenir, alors restez fermé, ayant du bon sens. »

Le président de la Fnof déplore également le manque d'unité de la profession face à la situation et au service minimum, pointant l'esprit concurrentiel de certains qui veulent « ouvrir par principe » en ayant peur d'une chose : « mon voisin ne peut pas me prendre mes clients ».