Mise à jour du 15/10/2021 à 18:00 : Un amendement à l’article 40 a été adopté

Le droit de primo-prescription des orthoptistes est maintenu. En revanche, le renouvellement, avec adaptation ou non, ne serait possible que si un bilan visuel a été réalisé par un ophtalmologiste. Le délai sera fixé par décret, et cela concerne le renouvellement par les orthoptistes et les opticiens.

Dans un communiqué de presse commun, les syndicats de la filière orthoptiste réaffirment leur volonté de pouvoir prescrire des lunettes et des lentilles, pour les corrections faibles. Alors que l’opposition des ophtalmologistes contre la promulgation de l’article 40 du PFLSS 2022 se durcit, le SNAO, le CNPO, la SFERO, la FFEO, le CNOE, l’UNRIO, l’AFO et les URPS Orthoptistes dénoncent une stigmatisation de leur profession.

Améliorer l’accès aux soins et à la santé visuelle

S’alarmant des délais de rendez-vous trop longs chez les ophtalmologistes, les syndicats d’orthoptistes rappellent que le manque d’offre de soins visuels impacte la santé de la population, notamment dans les déserts médicaux : « Les Français, bien au fait de la réalité, connaissent les vrais délais pour prendre rendez-vous avec un ophtalmologiste. Actuellement 40% des ophtalmologistes ont plus de 60 ans (60% dans 5 ans), ce qui laisse présager une plus grande difficulté de l’accès aux soins, aux équipements optiques ou au dépistage […] Nous appelons les responsables à modérer leurs propos et leurs actions pour l’amélioration de l’accès aux soins et la santé visuelle des patients dans notre pays. »

Les syndicats rappellent également que cette mesure a pour objectif d’atteindre l’application du « 100% Santé» en 2022. Et que la formation paramédicale des orthoptistes assure une sécurisation de la prescription de ces professionnels de santé formés et qualifiés.