Cette année, les Universités d’été du Medef étaient placées sous le thème « Faire gagner la France en 2020 : un terreau fertile, des entreprises responsables, les défis du futur ». A cette occasion, Ludovic Mathieu, DG d’Essilor France, a été interviewé sur l’innovation en santé visuelle, ses enjeux et ses perspectives.

Invité pour illustrer la problématique du progrès technique et l’excellence, il a d’abord rappelé l’histoire de son groupe, fondé au milieu du 19e siècle à partir d’Essel société  coopérative ouvrière, et devenu le numéro un mondial de l’optique ophtalmique en ancrant sa stratégie sur « l’entreprenariat, l’ouverture au monde et l’innovation au service du plus grand nombre. (...) Et avec pour mission d’améliorer la vue des gens pour améliorer leur vie ».

Un engagement social qui se retrouve dans l’ADN même de la société comme le prouve le niveau de participation des salariés au capital du groupe, puisqu’ils en détiennent encore 8,2% à ce jour.

 

Une innovation orientée vers les besoins physiologiques de chacun

Au-delà de l’invention du verre progressif (Varilux), le directeur général d’Essilor France a insisté sur les autres gammes de verres conçues « pour s’adapter aux besoins de correction visuelle physiologique de chacun ». Pour cela, Essilor déploie depuis ses tous débuts une stratégie d’investissement majeure (de 150 millions d’euros par an actuellement), notamment à travers ses « 3 centres d’innovation et technologies (Créteil, Dallas, Singapour) et des partenariats avec des universités et instituts de recherche dans le monde entier », a-t-il souligné.

Ludovic Mathieu a également détaillé les principaux axes stratégiques de recherche d’Essilor, à commencer par « les enjeux économiques et sociaux considérables liés au vieillissement en bonne santé et la conviction que le verre de lunettes peut faire bien plus que corriger ».

A titre d’illustration, ce dernier a enfin rappelé la récente mise sur le marché de Crizal Prevencia, mis au point dans le cadre d’un programme de recherche avec l’Institut de la Vision, « pour réduire de manière sélective l'exposition aux rayons nocifs de la lumière (UV et lumière bleu-violet), et ainsi prévenir le vieillissement précoce des yeux ». « Le progrès est en effet le principal moteur des sociétés » a-t-il fini par conclure.

Face aux nombreuses attaques essuyées par tous les acteurs de l’optique, la prise de parole d’Essilor apparait d’autant plus pertinente pour rappeler que ce secteur représente en France une véritable filière d’excellence reconnue mondialement.