Les délais d’attente davantage responsables du renoncement aux soins

Une nouvelle étude sur l’accès aux soins pointe du doigt les délais d’attente et non le coût des consultations comme facteur de renoncement aux soins. Alors que le Gouvernement s’acharne à encadrer les prix de l’optique, il semble ainsi que les 111 jours d’attente pour avoir un rendez-vous chez un ophtalmologiste soient le frein principal des porteurs qui doivent s’équiper. Ce délai a d’ailleurs augmenté de 8 jours par rapport à 2013. « Cela atteste d'une dynamique en profondeur de la dégradation de l'accès aux soins spécialisés », selon le cabinet Jalma, à l’origine de l’Observatoire réalisée avec l'Ifop et révélé ce jour par Le Figaro.

Les protocoles de coopération sur la bonne voie

Rappelons cependant que les ophtalmologistes alertent les pouvoirs publics depuis plusieurs années à ce sujet. Les spécialistes ont choisi de s’appuyer sur les orthoptistes pour développer des protocoles de coopération qui devraient se généraliser rapidement à l’échelle nationale. Selon les dernières données du Syndicat nationales des ophtalmologistes de France (Snof), les délais d’attente seraient ainsi diminués de deux mois. Entre octobre 2013 et mars 2014, 798 patients des Pays-de-la-Loire ont pu en bénéficier. Ce modèle a été récemment validé par le collège des financeurs de l’Assurance maladie, et son financement a été autorisé pour une durée de deux ans avec un tarif défini de 23 euros.