Méthode de calcul pour déterminer les dégressions des verres de proximité

Jean-Pierre Meillon, opticien membre de la Société Française d'ophtalmologie, chargé de cours à l'Université de Paris pour les orthoptistes et membre de l'Académie américaine d'optométrie

Une vision de près stable et une large zone de vision intermédiaire. Ce sont les caractéristiques des verres de proximité. Ces derniers sont notamment recommandés pour les jeunes presbytes souhaitant bénéficier d’une vision plus confortable que ce soit pour la lecture ou sur écran. Aussi, les verres à profondeurs de champ s’avèrent très utiles pour les porteurs « en équipements complémentaires spécifiques ». « En aucun cas, ils ne se substituent aux verres progressifs toute distance » a expliqué Jean-Pierre Meillon, lors de la 6ème édition des Journées d’Etudes Vision & Prospective à Val d’Isère. Cet opticien*, est intervenu sur le thème : « comment calculer les additions ou les dégressions des verres de proximité ? ». Lors de sa présentation, il a insisté sur la précision de la méthode de calcul afin d’offrir aux porteurs une profondeur de champ optimale.

En suivant cette méthode, le calcul des additions de confort se détermine par la formule :

1/d (m) - Amax/2

Prenons ainsi l’exemple, d’un presbyte âgé de 50 ans qui travaille à 0,70 m de son écran et en VP à 0,40 m. L’addition à 0,70 m est de 0,42 dioptrie et de 1, 50 dioptrie à 0,40 m. On en déduit ainsi une dégression de 1 dioptrie pour ce presbyte âgé de 50 ans.

De la même manière, un presbyte âgé de 60 ans ayant une distance de travail sur écran à 0,80 m et en vision de près à 0,33 m aura besoin, selon le même calcul (Add (VI à 0,80 m) = 1/0,80 - 0,50D = 0, 75 D et Add (VP à 0,33 m) = 1/0,33 – 0,50D = 2,50 D), d’une dégression de 1,75 dioptrie pour un confort quotidien.

addition_de_confort2.png

Pour assurer un verre adapté à l’utilisation de vos porteurs, votre confrère Jean-Pierre Meillon, vous recommande de vérifier l’exactitude des corrections de loin, en vision intermédiaire et de près (avec les faces de +/- 0, 25D ou +/- 0,50D). Aussi, de bien maîtriser le calcul des additions de confort par rapport aux distances de vision intermédiaire et de près requises. Le test de la fusion est également nécessaire tout comme une évaluation de l’amplitude d’accommodation (Amax).

*membre de la Société Française d'ophtalmologie, chargé de cours à l'université de Paris pour les orthoptistes et membre de l'Académie américaine d'optométrie