« La filière visuelle française doit évoluer » selon l’Association des Optométristes de France qui se mobilise auprès des représentants et responsables politiques alors que le projet de loi Santé est actuellement en débat à l’Assemblée nationale. Alors que des amendements au texte proposent de réformer la profession d’opticien-lunetier en reconnaissant l’optométrie, le syndicat estime que « l’Etat souhaite enfin s’investir pour sortir de l’impasse ». « Le caractère unique de la France à cultiver des délais toujours plus longs pour un examen visuel de première ligne confirme chaque jour l’urgence de cette nécessité », explique son président Yannick Dyant alors que « la situation devient intenable et que les solutions proposées s’avèrent inefficaces ». C’est pourquoi, l’AOF souhaite « une évolution vers le haut pour l’ensemble de la filière visuelle, où chaque professionnel de santé aurait sa place et mettrait à profit ses compétences pour assurer une prise en charge « optimale » de la vision des Français ».
Pour mémoire, le projet de loi Santé de Marisol Touraine devrait impacter notre secteur en plusieurs points (tarif social en optique pour les bénéficiaires de l’Aide à la Complémentaire Santé (ACS), généralisation et nouveaux flux de tiers payant, refonte de la formation professionnelle...). Les députés devraient passer encore une semaine sur l'ensemble de ce texte avant qu’il ne soit amendé par les sénateurs. Rappelons que le Gouvernement a engagé le 16 mars dernier une procédure accélérée afin qu’il ne passe qu'une fois devant chaque assemblée parlementaire.
