Quel est le comportement des porteurs de lunettes dans les 5 principaux pays Européens ? Quelles sont leurs préférences ? Et si cela n’étonne personne que les lunettes de vue soient privilégiées, le Mido et le Silmo ont présenté une enquête européenne réalisée par GFK* sur leurs habitudes d’achat afin d’établir les prochaines tendances du marché.

Optique, solaire et fréquence de renouvellement

Aussi, selon les résultats de cette étude, 53% des européens interrogés portent des montures optiques. En France, ce taux grimpe à 65%, les mesures de prévention, le nombre de magasins et les remboursements par les Ocam faisant la différence. Par ailleurs, 16% possèdent des solaires et seulement 7% portent des lentilles, des résultats similaires à l’Hexagone.

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Concernant la fréquence d’achat des équipements, 37% des sondés affirment changer de lunettes de vue tous les 2 ans, 14% tous les ans ou 19% tous les 3 ans. Ce sont donc 70% des porteurs qui changent d’équipement au moins tous les 3 ans. Idem pour les solaires : on note un renouvellement à 71% tous les 3 ans. Dans le détail, 34% renouvellent leurs solaires tous les ans ou moins, 24% tous les deux ans et 11% tous les trois ans. En France, les chiffres tournent autour de ces moyennes (74% pour les lunettes de vue et 64% pour les solaires).

Notons également que dans notre pays, les prescriptions viennent de l’ophtalmologiste dans 94% des cas. L’Hexagone se place, sans surprise, largement devant nos voisins européens, reflétant la nécessité de l’ordonnance pour être remboursé par la Sécurité sociale et surtout son Ocam. A contrario, en Espagne par exemple, la prescription est faite à 60% par l’opticien. En Allemagne, on constate un certain équilibre : 53% des prescriptions sont délivrées par l’ophtalmologiste et 47% par l’opticien.

Amétropies et presbytie

La myopie est l’amétropie la plus développée en Europe (45%), suivie par l’astigmatisme (24%) et l’hypermétropie (20%). Les résultats sont plus étonnants du côté de la presbytie, les taux allant de 20% à l’échelle européenne à 28% en France ou 32% en Espagne mais chutant à 4% en Angleterre. Il semble ainsi que les pays du Sud de l'Europe soient plus enclins à assumer leur âge.

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Du côté des verres, les simples foyers constituent 53% des équipements contre 42% pour les verres progressifs. Remarquons que la tendance française n’est pas du tout la même, tirant sa force de notre filière d’excellence. Aussi, parmi les 5 pays européens sondés, la France est dernière en verres unifocaux (36%) mais largement première en équipements progressifs (59%). Aussi, la vente de verres clairs reste largement majoritaire, 59% contre 10% de photochromiques. Pour ces derniers, l’Italie fait mieux avec 15% de taux d’équipement.

Critères de choix d’une monture et sources d’information

Pour les européens, les trois principaux critères de choix d’une monture sont le poids (64%), les conseils du médecin (62%) et l’aspect santé (57%). Les deux premiers sont équivalents aux chiffres français (respectivement 65% et 62%), l’aspect santé est en revanche boudé dans l’Hexagone (35%) où les lunettes sont devenues de véritables accessoires de mode. En Italie, le choix des porteurs est davantage orienté par le design, se concentrant sur les matériaux utilisés (74%), l’exposition en magasin (68%) et la forme (52%).

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Pour les matériaux, le plastique l’emporte avec une moyenne européenne identique aux chiffres français (54%). Les Espagnols le préfèrent (58%) alors qu’en Allemagne le métal est privilégié (48%). Le prix influence également le choix d’une monture à hauteur de 40% pour nos concitoyens. Par ailleurs, les européens ne sont pas tous égaux face aux marques : les Italiens y sont très attachés (46%), les allemands beaucoup moins (24%). Les Français, eux, se trouvent autour de la moyenne (31%).

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Enfin, les porteurs recherchent essentiellement de l’information sur les produits auprès des vendeurs en magasin (52% des cas) alors qu’Internet reste faiblement utilisé (24%). Pour ce dernier, le taux le plus faible est enregistré dans l’Hexagone (14%) et le plus élevé en Italie (35%) On remarque donc que le contact physique reste prioritaire face au digital dans l’esprit des porteurs.

Associés dans cette démarche, le Mido et le Silmo en partenariat avec GFK renouvelleront cette étude tous les six mois. Rendez-vous au Silmo 2015, du 25 au 28 septembre, pour prendre connaissance des futurs résultats.

*Etude en ligne réalisée auprès de 6 029 personnes au Royaume Uni, Allemagne, France, Italie et Espagne.