Comme chacun le sait, la filière optique est sous pression et attaquée de toute part. Pour défendre la profession, quatre acteurs majeurs du verre ophtalmique viennent de créer en France la première association de verriers.

Baptisée LIVO (Les Industriels du Verre Ophtalmique), cette association a été fondée par Novacel, Optiswiss, Rodenstock et Shamir qui ont déjà été rejoints par MegaOptic. Ouverte à tous les verriers vendant au moins 200 000 verres ophtalmiques par an en France, le groupement a vocation à rassembler. Ces 5 verriers sur les 11 présents sur le marché français, représentent 30% des volumes avec 12 millions de verres vendus sur un total de 38 millions. « Essilor n’a pas souhaité participer pour le moment car il adhère à d'autres mouvements syndicaux », fait savoir Jenkiz Saillet, directeur commercial et marketing de Novacel et secrétaire général de LIVO.

 

Ouvrir un dialogue constructif avec les Ocam

D’origine différente, les verriers de LIVO ont la même sensibilité et souhaitent articuler l’action de l’association autour de 5 missions principales :

-Valoriser les produits et les services des verriers auprès des opticiens pour continuer d’innover et d’investir dans la recherche ;

-Valoriser les verres auprès du grand public ;

-Assurer une veille active et faire du lobbying sur les sujets législatifs et réglementaires ;

-Mener des actions de prospective pour identifier les tendances de demain ;

-Instaurer un dialogue ouvert, rationnel et transparent avec les gestionnaires de réseau et les Ocam.

L’association LIVO entend être très attentive aux démarches de référencement des gestionnaires de réseau et souhaite défendre la profession face à certaines pratiques jugées dangereuses. « Nous voulons travailler avec les Ocam. Notre but n’est certainement pas de diviser le secteur de l’optique. Mais nous devons défendre nos intérêts sur certains sujets », insistent Delphine Ansquer, directrice générale de Rodenstock France et présidente de l’association, Catherine Johnston-Roussillon, directrice générale de Shamir France et trésorière de LIVO, Jenkiz Saillet, directeur commercial et marketing de Novacel et secrétaire général de LIVO, et Denis-André Zaugg, Pdg d’Optiswiss AG. « Il ne faudrait pas arriver à un système de santé peu enviable comme celui des Etats-Unis », ajoute Catherine Johnston-Roussillon.

En 2014, Santéclair n’a référencé que trois verriers dans le cadre de son appel d’offres. « Si d’autres gestionnaires venaient à suivre ce modèle, il y aurait un fort impact sur les verriers et les distributeurs. Nous avons fait appel à des spécialistes pour vérifier la validité juridique d’un tel référencement et n’excluons par une action auprès de l’Autorité de la concurrence afin qu’elle se prononce sur les limites à ne pas dépasser dans la démarche de référencement », fait savoir LIVO.