Une nouvelle grille de salaires minima pourrait bien entrer en vigueur prochainement, alors que la dernière revalorisation date de 2013. Selon les informations qu’acuite.fr s’est procurées, les augmentations seraient comprises entre 3 et 12% selon les coefficients, sur une base de 151,67 heures de travail mensuel. Plusieurs coefficients (150, 170, 190, 200 et 240) seraient également supprimés en faveur des coefficients supérieurs. Enfin, les majorations pour diplômes seraient directement intégrées aux salaires.

Cet accord, en date du 5 mars 2015, a été signé par la Fédération nationale des opticiens de France (Fnof) et trois organisations syndicales de salariés (CFDT, CFTC et CFE-CGC). Il a été transmis au ministère du Travail, qui doit l’étudier et décider de son extension. S’il est approuvé, il sera publié au Journal Officiel et applicable le 1er jour du mois suivant.

Guerre syndicale

Cette nouvelle grille salariale ne fait toutefois pas l’unanimité au sein de la profession. L’Union des Opticiens (UDO) et le Syndicat des opticiens entrepreneurs (SynOpe) ont refusé de la signer pointant du doigt « des augmentations irresponsables par les temps qui courent ». « Nous trouvons également sans sens d’inclure la majoration pour diplôme aux salaires minima car cela traite toutes les personnes à un niveau Bac +2 avec une compétence optique au même niveau que ceux qui n’en ont pas, a précisé à acuite.fr Catherine de la Boulaye, présidente de l’UDO. Nous espérons que cet accord ne sera pas étendu par le ministère du travail ».

De son côté, Alain Gerbel, président de la Fnof, estime que cette grille apporte « un changement radical et va permettre la flexibilité des emplois. Nous aurons alors la possibilité d’ouvrir de nouveaux postes pour les 4 000 chômeurs du secteur. C’est la première grille que signe la fédération depuis des années et nous espérons que l’extension sera publiée à l’automne. Si nous voulons des Licences et des Masters, il faut être cohérent en augmentant la rémunération et ne pas se contenter de payer 90 euros au-dessus du Smic », a-t-il conclu.