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Congrès d'Optométrie et d'Optique de Contact : ‘l'optométrie doit être une spécialisation de l'opticien'

Congrès d'Optométrie et d'Optique de Contact : ‘l'optométrie doit être une spécialisation de l'opticien'

De gauche à droite : Henri-Pierre Saulnier (Président de l'UDO), Jean-François Marinacce (Président du SNO) et Philippe Verplaetse Président de l'AOF)

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Le 29ème Congrès d'Optométrie et d'Optique de Contact s'est clôturé hier soir sur une table ronde politique. Cette rencontre réunissait les dirigeants des trois syndicats favorables à la réglementation de l'optométrie en France : Philippe Verplaetse, Président de l'AOF, Henri-Pierre Saulnier, Président de l'UDO et Jean-François Marinacce, Président du SNO. A l'ordre du jour de ce rendez-vous : la proposition de loi déposée l'été dernier par le député Elie Aboud visant à reconnaître la profession d'optométriste en France.

Une proposition de loi soutenue solidairement

L'initiative du député Elie Aboud, impulsée par le SNO, est largement soutenue par l'AOF et l'UDO. "C'est une excellente initiative qui s'inscrit dans les évolutions professionnelles que nous souhaitons, et nos syndicats feront en sorte, par du lobbying et des actions communes, que cette proposition de loi ne passe pas à la trappe", précise Henri-Pierre Saulnier.
Pour ces trois syndicats, il ne s'agit pas de créer une 4ème profession : l'optométrie doit être envisagée comme "une spécialisation" du métier d'opticien et la qualification "opticien-optométriste" attribuée à ceux ayant obtenu les diplômes requis, rappelle Philippe Verplaetse. "Notre but n'est pas l'affrontement avec les ophtalmologistes. Nous souhaitons au contraire travailler en collaboration avec eux, mais le dialogue est difficile" ajoute Henri-Pierre Saulnier.

Quelques différences d'appréciation

La proposition de loi exclut la possibilité, pour l'opticien optométriste, de prescrire un équipement correcteur aux moins de 16 ans et pour la première correction d'un trouble de la vision. Pour Philippe Verplaetse, ces limitations, notamment la limite d'âge, sont "aberrantes" car "elles ne correspondent à aucune réalité physiologique". Mais, selon l'UDO, ces mentions permettraient "d'éviter l'affrontement, notamment sur le segment de la correction des enfants qui est très réservé".
Autre différence d'appréciation : la notion de dépistage, absente de la proposition de loi. "Nous n'avons pas la formation suffisante pour faire du dépistage, qui doit rester du monopole des médecins. Faisons d'abord ce que l'on sait faire : la réfraction, l'adaptation de lentilles" estime Jean-François Marinacce. A l'inverse, Philippe Verplaetse estime que cette prérogative, "attribuée aux infirmières, aux pharmaciens..." fait intrinsèquement partie du métier d'optométriste : "Il ne faut pas confondre dépistage et diagnostic. Notre rôle se limiterait à constater d'éventuelles anomalies et à adresser, le cas échéant, la personne chez son ophtalmologiste. C'est si ce dépistage en amont est interdit qu'il risque d'y avoir des catastrophes en aval !", argumente-t-il.

Voir aussi notre émission télévisée : L'optométrie en débat, avec la participation de la quasi totalité des dirigeants des syndicats de la filière de santé visuelle.

Écrit par la Rédaction
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