Sévère constat du coté du SNOF (Syndicat National des Ophtalmologistes de France) sur le projet de texte de la Nouvelle convention médicale qui régira les liens entre les médecins libéraux et l’assurance maladie pendant les 5 prochaines années, où aucun des éléments de ces discussions n’apparaît dans ce projet. Notamment, le contrat de coopération pour les soins visuels, initié par le PLFSS, discuté longuement avec le SNOF, a totalement disparu..

Le président du SNOF, Thierry Bour a déclaré : « Après 6 mois de discussions, nous sommes littéralement abasourdis par l’issue des négociations sur la future convention médicale. Selon le rapport IGAS, la loi Santé et le PLFSS 2016, la filière visuelle devait faire l’objet dans cette convention de mesures volontaristes pour pallier le déficit croissant d’ophtalmologistes. A l’arrivée, il n’en est rien ! Plus grave encore, le contrat de coopération pour les soins visuels, essentiel pour améliorer l’accès aux soins, a tout simplement disparu du projet de texte ! Ce retrait est incompréhensible et particulièrement dommageable pour les patients. »

Alors que les négociations sur la convention médicale visant à établir les règles relationnelles entre l’assurance maladie et les médecins libéraux pour les cinq prochaines années arrivent à terme, Thierry Bour, que nous avons contacté, regrette que la mesure concernant le contrat de coopération ait été ignorée. Ce contrat définit le travail aidé et la délégation de tâches entre ophtalmologistes et orthoptistes afin de réduire les délais de rendez-vous et d’accompagner la sortie prochaine du nouveau décret d’actes des orthoptistes (85 jours en moyenne). Le texte soumis par le SNOF demandait aussi une extension des revalorisations tarifaires au secteur 2, particulièrement lorsque les tarifs conventionnels sont pratiqués. 

Joint par Acuité, Thierry Bour a tenu à rappeler que la semaine prochaine serait décisive : « Il manque des signataires pour que la Convention soit signée. » Selon le président de l'organisation professionnelle, la situation est critique à cause « des problèmes de rivalité entre syndicats ». Il pointe notamment le rôle de MG France « qui se plaignait que les généralistes n’aient pas le même contrat que les ophtalmologistes. Finalement les généralistes ont tout obtenu et nous, rien du tout. Le Gouvernement avait dit qu’il voulait qu’au moins 600 ophtalmos bénéficient du contrat de coopération pour les soins visuels avant fin 2017. Ca parait impossible aujourd’hui », conclut-il.