C’est l’un des défauts visuels les plus courants : la presbytie. En France, elle affecte 29 millions de personnes avec 600 000 nouveaux presbytes atteints chaque année. Apparaissant généralement à partir de 40 ans, ce défaut est dû au vieillissement de l’œil et plus particulièrement du cristallin. Comme celui-ci perd en élasticité, l’organe a plus de mal à accommoder et la mise au point est moins bonne.

Pour répondre à cette évolution oculaire naturelle, Zeiss a développé une gamme spécifique, dont la solution cristallinienne. Lors de la chirurgie de la cataracte pour le traitement de la presbytie, deux types d’implants intraoculaires multifocaux sont commercialisés par le groupe allemand :

  • Les implants bifocaux qui corrigent la vision de près et de loin (produits AT LISA 809 MP et AT LISA 909 M/MP) ;
  • Les implants trifocaux avec 3 points de focalisation : vision de près, vision intermédiaire et de loin (produits AT LISA tri 839 MP et AT LISA tritoric 939 MP). « La division de la lumière permet de créer 3 points de focalisation, mais la vision de loin du porteur reste moins bonne sur ce type d’implants que sur un bifocal ou un profondeur de champ », a confié à acuite.fr Eric Million, chef de marché en solution réfractive.

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Implant bifocaux AT LISA 809 MP

A partir de mai 2017, Zeiss lancera également un implant intraoculaire à profondeur de champ (AT LARA 829 MP). Actuellement en phase de test sur des centres spécifiques, il sera présenté lors du congrès de la Société Française d'Ophtalmologie (SFO), du 6 au 9 mai prochain. Sa particularité : corriger la vision de loin et la vision intermédiaire avec un foyer focal entre 60 et 70 cm. Une paire de lunettes est préconisée aux patients de manière ponctuelle pour la lecture.

« D’une manière générale, le chirurgien choisit la technologie de l’implant du porteur en fonction de son mode de vie », nous a expliqué Eric Million.

Ces lentilles intraoculaires multifocales sont principalement implantées chez des patients à partir de 55 ans qui souffrent de cataracte liée à l’âge*. « L’intervention dure une quinzaine de minutes par œil et la personne récupère son acuité visuelle sous 8 jours maximum », commente-t-il. L’application d’un anesthésiant local la rend en outre complétement indolore. « Ces produits étaient très rigides à leur début, mais grâce à l’expertise pointue des industriels du secteur, ils sont aujourd’hui extrêmement souples, pliables et peuvent être implantés dans l’œil en pratiquant une minuscule incision (entre 1,8 et 2,0 mm) », ajoute Zeiss.

*Chaque année, près de 20 millions de personnes dans le monde subissent une opération de la cataracte. Des études cliniques ont révélé que 90% des patients n’ont plus besoin d’une aide visuelle après ce type d’intervention chirurgicale.