Maladie rare sous-estimée (entre 0,7 et 3,3 pour 10 000 habitants en France), la kératoconjonctivite vernale (KCV) est une maladie allergique inflammatoire chronique sévère de la surface de l’œil. Elle touche la conjonctive oculaire et la cornée et se manifeste principalement chez l’enfant, notamment chez les garçons, entre 4 et 14 ans. Seul 5% des cas persistent à l’âge adulte.

Les symptômes de la KCV sont similaires à la conjonctivite allergique mais prennent une forme bien plus intense : rougeur des yeux, démangeaisons, picotements, écoulement muqueux, sensibilité à la lumière… Cette maladie oculaire est souvent confondue avec une conjonctivite allergique (un terrain allergique n’est retrouvé que dans 50 % des cas lors des tests), ce qui entraîne un retard de diagnostic pouvant entraîner des complications voire des séquelles définitives si elle n’est pas traitée. La maladie impacte grandement la qualité de vie de l’enfant (sociale, scolaire, familiale…).

Prise en charge

Des symptômes répétés tout au long de l’année permettent de confirmer le diagnostic qui repose sur l’examen d’un ophtalmologue, et qui peut aussi être accompagné par d’autres professionnels comme un allergologue ou un dermatologue. « L’examen permettra de déterminer si la KCV atteint la paupière (KCV tarsale), la région périphérique de la cornée appelée limbe (KCV limbique), ou les deux (KCV mixte). L’atteinte cornéenne doit être recherchée car elle fait toute la gravité de la maladie » peut-on lire sur le site de la fondation Rothschild.

Il existe plusieurs solutions pour traiter la kératoconjonctivite vernale :

  • Des mesures préventives environnementales
  • Un traitement médicamenteux par collyre
  • Un traitement anti-allergique par voie orale
  • Un traitement chirurgical