Il faut sans doute se préparer à une domination robotique  totale même dans le domaine de la vision, a expliqué Paul Mende, Ph.D en mathématiques (Ecole Normale Supérieure Paris) lors de la 7e édition des Journées d’Etudes Vision&Prospective.

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On sait déjà que la robotique apporte des moyens de détection et de correction des erreurs. L’année dernière, le Pr. Tristan Bourcier, ophtalmologiste à Strasbourg est intervenu sur le thème « chirurgie robotisée de l’œil ». Il expliquait que ce type de chirurgie assistée avec un robot offre davantage de « précision », filtre le tremblement, réduit l’amplitude du mouvement et améliore l’ergonomie du geste.

On peut imaginer ainsi qu’un jour les robots puissent corriger totalement les aberrations des systèmes optiques. On pourrait aussi envisager de pouvoir reprogrammer le cerveau au lieu d’apporter des solutions traditionnelles aux problèmes visuels.

La robotique développera certainement des systèmes permettant de parvenir à la correction visuelle optimale. « Le principe de trouver l’équilibre entre l’exploration et l’exploitation de ce qui peut être le meilleur sans avoir besoin de connaitre l’environnement peut s’appliquer à beaucoup de domaines comme l’optique », fait savoir Paul Mende.

Demain, on peut imaginer faire des examens de vue qui seraient non plus statiques mais en mouvement ? De la même manière, comment ne pas s’étonner que la correction proposée pour la myopie soit la même de nuit et de jour, alors qu’on sait très bien qu’un myope réagit différemment ?

Paul Mende a su entrainer l’auditoire de Vision et Prospective hors des sentiers battus dans des perspectives à la fois exaltantes et vertigineuses.