20% des conducteurs testés par l'Asnav au Mondial de l'Auto ont un défaut visuel non ou mal corrigé

L'édition 2010 du Mondial de l'Automobile a fermé ses portes dimanche 17 octobre, après deux semaines d'exposition. L'Asnav (Association nationale pour l'amélioration de la vue), présente pour la seconde fois sur cet évènement afin de sensibiliser les conducteurs à l'importance de la vision au volant, a testé les capacités visuelles de 5 200 visiteurs. Selon les premières analyses, 20% d'entre eux sont repartis avec un carton rouge : leur vue n'était pas ou pas correctement corrigée. "Ce résultat ne montre pas d'amélioration sensible des données que nous collectons depuis presque 20 ans" note l'Asnav.

Absence de prévention ou équipements inadaptés

L'association distingue deux principaux cas de figure :

- chez les plus jeunes, il s'agit, le plus souvent, d'une totale absence de prévention dans le domaine de la santé visuelle, allant même jusqu'à des amblyopies non dépistées.
- chez les plus de 50 ans, il s'agit soit d'équipements anciens qui ne sont plus adaptés, soit d'absence de correction en vision de loin.

Toutes les personnes concernées ont été sensibilisées par les huit opticiens mobilisés pour l'opération, et devraient consulter rapidement un ophtalmologiste. L'Asnav souhaite que "les nouvelles dispositions du Code de la Route (arrêté du 31 août 2010) permettent à l'avenir à tous les conducteurs d'avoir une meilleure appréhension de leurs capacités visuelles avant de prendre le volant". Ce texte dispose en effet que "tout candidat à un permis de conduire devra subir les examens appropriés pour s'assurer qu'il a une acuité visuelle compatible avec la conduite des véhicules à moteur". Cet examen ne présente pas de caractère obligatoire, mais relève de la responsabilité de chaque candidat. "S'il y a une raison de penser que le candidat n'a pas une vision adéquate, il devra être examiné par une autorité médicale compétente", ajoute l'arrêté.


Sur le stand de l'Asnav, les visiteurs du Mondial de l'Automobile pouvaient faire tester leur vue et vérifier leur temps de réaction, sur un simulateur de conduite, face à des stimulations lumineuses.