Google manifeste son implication dans les soins oculaires. La firme de Mountain View a conçu un algorithme capable de détecter les symptômes de la rétinopathie diabétique avant qu’il ne soit trop tard pour la soigner, selon la revue médicale l’American Medical Association. Cette maladie endommage les vaisseaux qui transportent le sang vers la rétine. Elle peut conduire à un handicap visuel voire même à une cécité.

Pour arriver à ce résultat, la firme américaine a collaboré avec une équipe de médecins spécialisés, originaires des États-Unis, mais aussi d’Inde. Elle a ainsi créé une base de données de 128 000 images. Chacune d’entre elles a été examinée par 3 ou 7 médecins issus d’un panel de 54 ophtalmologistes. Ces derniers ont à chaque fois marqué les zones endommagées de l’œil avant de « nourrir » le réseau neuronal de ces informations. En se basant sur les connaissances ainsi acquises, l’intelligence artificielle s’est révélée être un outil de diagnostic performant. Google écrit en effet que sur 12 000 images testées, les analyses du système « correspondaient fortement aux diagnostics des ophtalmologistes ». 

Si d’autres expériences seront nécessaires avant d’envisager une utilisation par le grand public, Google se montre optimiste : « L’algorithme pourrait inciter les patients à consulter les médecins plus tôt à l'avenir ». De son côté, le Dr Lily Peng responsable chez Google Research, explique que « les méthodes de dépistage automatisées et très précises ont le potentiel d'aider les médecins généralistes à diagnostiquer plus de patients et à les orienter rapidement vers un spécialiste quand c’est nécessaire ». 

A terme, cette technologie pourrait être utilisée dans certaines régions où l’accès aux médecins et aux équipements de santé est difficile.

En marge, Google travaille sur une lentille de contact intelligente pour corriger la presbytie. En 2014, le géant de l'Internet a signé un accord de licence avec la division Alcon du groupe Novartis pour l'élaboration d'une « smart contact lens ». Un prototype devait être testé sur l'homme dans le courant de cette année 2016. Ce ne sera finalement pas le cas, même si une porte-parole de Novartis a affirmé que le projet avance bien.