Le numérique envahit la sphère quotidienne, mais reste finalement encore assez peu présent dans le secteur de la santé. Pourtant les Français estiment que l’e-santé est un moyen efficace de faire progresser certains axes de notre système, selon l’étude 2015 de Deloitte*. Ainsi, 81% d’entre eux pensent que cela pourrait améliorer la coordination entre les professionnels et 66% y voient une façon de lutter contre les déserts médicaux.

Les échanges électroniques au service des professionnels de santé et des patients

Pour les personnes interrogées, notre système de santé est perçu comme en retard, notamment concernant la télémédecine (55%), les échanges de SMS, mails et le transfert de documents entre professionnels de santé (53%) mais aussi entre patients et médecins (56%), et les applications pour smartphones et tablettes (53%).

Dans leur écrasante majorité, nos concitoyens plaident donc pour une modernisation de notre système de santé grâce au développement de l’e-santé. Pour cela :

  • 87% se disent favorables à la transmission électronique de leurs résultats médicaux entre professionnels de santé ;
  • 84% approuvent le renouvellement d’ordonnances à distance ;
  • 81% accepteraient la réception de leurs données médicales ou de leurs résultats d’examens sous format électronique ;
  • 50% souhaitent même le développement de la consultation à distance.

Confidentialité des données : une crainte majeure

S’offre ainsi un panel de solutions pour remédier aux déserts médicaux et à l’allongement des délais de rendez-vous chez les spécialistes, comme l’ophtalmologiste. Pourtant, si l’e-santé est plébiscitée par les Français, la moitié n’utilise aucun outil digital comme les sites Internet d’informations, le dossier médical personnel, des applications mobiles, des dispositifs médicaux communicants…

Il semble également évident que certains obstacles restent à franchir pour faciliter l’utilisation des technologies de la communication. Les Français ont besoin d’être rassurés sur le secret médical ainsi que sur les risques de problèmes techniques ou d’erreurs. « Pour une mise en œuvre à grande échelle de l'e-santé, certains freins sont à lever, notamment l'inquiétude face à la confidentialité des données », commente Mathieu Grosheny, senior manager conseil assurances de personnes et protection sociale chez Deloitte.

*Etude réalisée par l’Ifop pour Deloitte auprès de 2 000 personnes du 20 au 26 mars 2015.