L’Otan est à la manœuvre pour améliorer la sécurité intérieure des citoyens de ses États membres. Le projet «Dexter*» est l’un des programmes de recherche scientifique à vocation non militaire de l’Alliance. Il est destiné à sécuriser les métros, les gares et les aéroports où transitent chaque jour des centaines de millions de voyageurs dans le monde, cibles récurrentes d’attentats meurtriers. Dexter intègre diverses technologies de capteurs et de logiciels pour fournir des informations en temps réel sur les lunettes intelligentes portées par les policiers ou les agents de sécurité qui surveillent les passagers dans les espaces publics.

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Pendant le mois de mai, un test grandeur nature a eu lieu dans le métro de Rome. Grâce à un système radar scannant les voyageurs, des images 2D et 3D en couleur et en haute résolution sont produites : elles révèlent en rouge la présence d’une arme, tandis qu’un système laser permet de détecter des traces d’explosifs présents sur les mains, les habits, les bagages...

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Les résultats des deux capteurs sont ensuite combinés et analysés par un logiciel, et une alerte est rapidement envoyée aux lunettes intelligentes portées par un policier, lui permettant d’agir immédiatement, réduisant les risques de pertes humaines ou de dommages aux infrastructures.lunettes_nato_dexter_daily_report_military.png

Au cours du dernier mois d’essais, les deux systèmes ont obtenu un taux de réussite de 100% dans la détection des personnes portant des armes ou ayant des traces d’explosifs sur le corps. Selon le secrétaire général adjoint de l’Otan pour les défis de sécurité émergents, David van Weel, cette technologie, moins invasive et plus précise que les fouilles aléatoires, pourrait avoir un « impact tangible » sur la vie des civils. « Elle pourrait permettre de se rendre à un match de foot ou dans un aéroport en toute sécurité », souligne-t-il.dexter_nato.jpg

Une dizaine d’institutions de recherche de pays membres de l’Otan (Italie, France, Pays-Bas et Allemagne), ainsi que d’autres dans ses pays partenaires (Ukraine, Corée du Sud, Serbie et Finlande) participent au projet. S’il ne s’agit pour le moment que d’un prototype, l’Otan souhaite pouvoir le commercialiser d’ici 1 ou 2 ans.

 

*Dexter : Detection of Explosives and firearms to counter TERrorism.