Imaginé par un étudiant russe, Maxime Kamanine, le Displair est un écran de 30 pouces aux possibilités bien particulières puisqu'il permet de voir une image projetée à partir d'air et de particules aqueuse. Pas en reste face aux tablettes, le Displair comprend également un dispositif tactile à base de capteurs, autorisant l'utilisateur à contrôler (et déplacer dans les airs) des images avec des gestes basiques. Enfin, innovation de taille, cet écran rend possible l' « odorama », autrement dit de sentir les objets projetés grâce à des capsules qui diffusent des particules olfactives dans l'atmosphère.
A en croire le webzine nouvellestechnologies.com, cette possibilité aurait déjà séduit les équipes de L'Oréal qui pourrait employer cette technologie dans le marketing sensitif notamment pour promouvoir ses futurs parfums.

Dans le détail, l'écran dispose d'un temps de réponse inférieur à 0,2 secondes et un flux d'air de 4 millimètres d'épaisseur. Il consomme un litre d'eau par heure (avec une autonomie de 8 heures), mais cela devrait être amélioré pour répondre aux plus récentes exigences en matière de développement durable et d'écologie.
Le principe de fonctionnement réside dans la création de minuscules particules d'eau produites par cavitation. Stables même au contact avec les objets physiques, elles ne laissent pas de traces d'humidité, ne gèlent pas jusqu'à -50°C et peuvent résister à +50°C. Une caméra infrarouge permet de capter les gestes de l'utilisateur, à la façon du film « Minority report », et de les retranscrire sous forme d'action au PC ou smartphone connecté. Seule faiblesse, l'écran fonctionne par rétroprojection, ce qui implique de travailler dans une pièce à très faible luminosité.

« Il existe déjà d'autres systèmes de projection utilisant comme écran un flux d'air avec des particules d'eau, affirme Karina Lawrence, directrice générale d'InspiRational qui distribue le produit aux Etats-Unis, mais aucun ne propose à ses utilisateurs une telle interactivité ».
Son inventeur a donc pris une longueur d'avance sur ses concurrents, avec trois différences fondamentales tout d'abord avec son poids, soir une dizaine de kilos contre 80 à 200 pour les autres ; il est le seul à proposer du multi-touch (plusieurs utilisateurs à la fois) ; et il s'adresse à un marché de masse, contrairement aux autres qui font dans le BtoB. Displair a été développé par une société russe du même nom qui a installé son siège à San Francisco et devrait s'implanter en France avant la fin de l'année.

Des améliorations sont prévues, mais la commercialisation en France est toujours fixée pour la fin 2013, au prix de 30 000 euros environ.