Alors que la France est l'un des rares pays européens à ne pas reconnaître l'optométrie, de l'autre côté de la méditerranée après huit ans de militantisme, la Tunisie a finalement reconnu le statut d'opticien-optométriste. Cette spécialité y est apparue « en 2010 après des années de formation en France depuis 2003 », a souligné Anis Féki, président de la Chambre syndicale nationale des opticiens-optométristes de Tunisie, lors du salon Visual Expo à Hammamet en début de mois.
Pour lui, de même que pour l'organisation mondiale de la santé (OMS), « l'optométrie est une profession de santé autonome, formée et réglementée, et les optométristes sont les professionnels de santé de l'oeil et du système visuel qui assurent un service oculaire et visuel complet, qui inclut la réfraction et la fourniture des équipements optiques, la détection/diagnostic et le suivi des maladies oculaires et la réhabilitation du système visuel. L'opticien mesure ainsi la vue d'un patient alors que cette tâche était uniquement du ressort de l'ophtalmologue », a-t-il précisé.

Pour mémoire, en Europe l'optométrie est une profession réglementée dans 7 pays de l'Union : Danemark, Espagne, en Finlande, en Grande Bretagne, Irlande, Pays-Bas et Suède. Elle se pratique également en Allemagne, Autriche, Belgique, Italie et au Luxembourg. Le Conseil Européen pour l'Optométrie et l'Optique (ECOO) a par ailleurs mis au point, à la demande des syndicats d'opticiens européens et des enseignants des écoles d'optique de l'UE, le Diplôme européen en optométrie (DEO).
En France, rappelons la récente initiative de futurs optométristes qui ont fondé l'Association des Etudiants en Optométrie de la Faculté des Sciences d'Orsay (AEOFSO) le lundi 17 février dernier (lire aussi : « Des étudiants créent l'AEOFSO pour soutenir la reconnaissance de l'Optométrie en France »).

Voir aussi : « Débat TV : Face à Face ophtalmologistes vs optométristes, ce qui les oppose ! »