Des lunettes utilisant des signaux lumineux pour aider les victimes de traumatismes crâniens ont été développées par trois étudiants de l'école d'ingénieurs ESME Sudria d'Ivry-sur-Seine. Ils les ont présentées au « défi H » sous le nom de projet « Handi'Light ». Ce concours, organisé par la société Sogeti et Le Monde Informatique, vise à favoriser l'intégration professionnelles des personnes en situations de handicap. Les maladies en lien avec un traumatisme crânien sont fréquentes et peuvent représenter de vrais dangers dans la vie quotidienne et professionnelle. En France, chaque années environ 150 000 cas de traumatismes crâniens sont recensés et près de 8000 personnes en gardent d'importantes séquelles. 

Henri Buyse, Romain Cancillière et Julien Carbonnier ont élaboré une paire de lunettes qui émet des signaux lumineux de couleur verte à chaque fois qu'une baisse de vigilance est détectée. Celle-ci est mesurée grâce à des capteurs qui repèrent les signes tels que le dodelinement de la tête ou les clignements trop fréquents des yeux. 
Pour développer ce projet, ces derniers ont dû s'intéresser à la médecine et aux différentes pathologies liées aux traumatismes crâniens. Ils ont bénéficié de l'aide des membres du service traumatologie de l'hôpital Raymond Poincaré qui possède un service spécialisé, où ils ont notamment découvert que l'un des handicaps les plus dangereux est la chute subite de la concentration laquelle peut être traitée grâce à la luminothérapie. 

Pour le prototype, les verres sont opaques mais le modèle définitif comportera des verres transparents. « Ces lunettes doivent servir à rester vigilant, en émettant une lumière quand la personne commence à s'endormir, et également à faire des exercices seule ou avec un médecin » précise Henri Buyse. C'est Serge Haroche, le lauréat du prix Nobel de physique 2012, qui a remis le premier prix du concours aux trois étudiants.