Au cours d'une rencontre avec la Direction générale européenne de la santé et des consommateurs qui s'est déroulée le 1er avril dernier, la Coalition Européenne pour la Vision (CEV) a réaffirmé le besoin de mettre la santé visuelle au centre des préoccupations politiques de Bruxelles. Un mois avant le début des élections européennes, cette alliance de professionnels et d'associations pour la vision tire la sonnette d'alarme, rappelant qu'en Europe 20,4 millions de personnes souffrent de graves problèmes visuels dont 2,3 millions de cécité. « La santé visuelle a trop longtemps été négligée par Bruxelles, elle se doit aujourd'hui de rattraper le temps perdu », a déclaré Zoe Gray, directrice de la représentation de l'Agence Internationale pour la Prévention de la Cécité. 

Mettant en avant le fait que les deux tiers des cas de troubles visuels pourraient être soignés ou prévenus, la CEV a fourni plusieurs propositions aux candidats aux élections européennes. « Des solutions simples et économiques existent comme des tests réguliers pour tous, en particulier chez les enfants, ou encore faciliter un accès aux traitements et aux interventions », a ainsi souligné le CEV dans un communiqué. Jean-Felix Biosse Duplan, président du Vision Impact Institute, a quant à lui déploré un manque de données officielles : « La collection de données est cruciale pour mieux évaluer l'importance du problème que nous rencontrons et développer des solutions efficaces pour y faire face, a-t-il rappelé. Des indicateurs spécifiques devraient être mis en place par les Etats Membres afin qu'Eurostat (direction générale de la Commission européenne chargée de l'information statistique, ndlr) puisse délivrer des données claires. »