Non, il ne s’agit pas du Complément d’Objet Direct (COD)...Le candidat à la primaire Les Républicains (LR) Bruno Lemaire a trouvé un nouveau sens à cet acronyme. Sa proposition : un Contrat à Objet Défini. En pratique, ce dispositif d’une durée maximale de 3 ans, renouvelable 5 fois est censé faire le lien entre précarité et CDI. Pour Bruno Lemaire, le COD est une opportunité pour les jeunes, d’entrée plus progressivement sur le marché du travail. « Actuellement, il y a d'un côté le marché du travail précaire, les missions d'intérim, les stages. Et de l'autre, le CDI. Moi, je veux mettre de la continuité entre ces deux mondes », a-t-il fait savoir sur Europe 1.
Un COD mieux rémunéré qu'un CDI
Avec cette proposition, Bruno Lemaire entend encourager les entreprises à embaucher en CDI afin de minimiser les coûts. En effet, le salarié en COD percevrait une indemnité de précarité qui s'ajouterait à son salaire et augmenterait en fonction de sa présence dans l'entreprise. Sur les douze premiers mois, elle serait égale à 10 % des sommes perçues, les douze mois suivants le taux passerait à 15 % puis à 20 % au-delà de 24 mois. Cette indemnité « inciterait financièrement les employeurs à basculer les COD en CDI au-delà d'une certaine durée, le salarié en COD coûtant progressivement de plus en plus cher », commente-t-il.
Accès facilité au logement
Le candidat à la primaire Les Républicains a également expliqué que l’accès au logement serait facilité pour les bénéficiaires de ces contrats. «Ce sera la première des difficultés, pour un jeune qui aura ce contrat, qui ira progressivement sur le CDI. Pendant ces trois ans, il pourra avoir du mal à se loger, il va avoir un problème de caution pour sa location», a-t-il expliqué. «Nous avons prévu un dispositif d’accès au logement, avec des garanties de la Caisse des dépôts et consignation, qui permettront à tous ces jeunes qui utilisent ce contrat d’avoir un accès facilité au logement», a conclu Bruno Le Maire.
Il faut créer davantage d'égalité dans notre système économique au lieu d'assister à la lente précarisation d'une partie croissante de la population et à une angoisse montante pour ceux qui ne sont pas encore touchés.
Il faut arrêter les protectionnismes inégalitaires qui alimentent une rancœur générale et effritent la solidarité et le sentiment d'union au sein de la société française. Il vaut mieux passer par une refonte du code du travail uniformisant les contrats de travail : fin des statuts juridiques différenciés entre public et privé, entre CDI et CDD au profit d'un seul contrat de travail qui peut être rompu par les deux parties mais avec une protection sociale et une formation des chômeurs plus efficace que le système actuel. Au passage il faudrait fusionner les différents statuts fiscaux entre salariés/autoentrepreneurs/TNS : on pourrait tous devenir des autoentrepreneurs.
Je serai également pour une augmentation de la tva = création d'une "tva sociale" qui enlèverait le poids des charges salariales pour ne plus faire du salarié la variable d'ajustement principale des entreprises. Elles auraient au contraire intérêt à bien rémunérer leurs salariés pour augmenter leur pouvoir d'achat et stimuler la consommation. Cette TVA devrait être prélevée automatiquement sur tous les achats y compris internet pour éviter les évasions fiscales en ponctionnant directement le CA de société type Apple ou Amazon.
Il faudrait aussi arrêter de transférer la protection sociale vers les OCAM et les mutuelles d'entreprise : les salariés se retrouvent avec des protections de différente qualité selon la taille de leur entreprise (un salarié et même un retraité d'un grand groupe auront des cotisations plus faibles que la moyenne des salariés/retraités). Notre modèle social jacobin devrait nous inciter au contraire à renforcer une Sécu unique et obligatoire.
Dommage que vous ne soyez pas impétrant pour 2017 !
Vu l'état de dégradation générale et de tensions sociales que vit actuellement notre société, je crois qu'il est indispensable d'abandonner les approches économiques dites orthodoxes. Sans l'annonce d'une réforme majeure de notre système économique, je pense que nous allons dans le mur. L'élection de Trump malgré tous ses défauts incroyables traduit ce ras le bol général. Sans projet de société majeur seuls les votes populistes triompheront. Ces candidats n'ont pas plus de projets mais surfent sur les votes contestataires.