La Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (Drees) a publié les chiffres clés des dépenses de santé en 2017.

Baisse de la consommation d’optique médicale : une première en 15 ans

Premier enseignement : la consommation d’optique médicale (verres-montures et lentilles de contact) s’est établie à 6,1 milliards d’euros, un chiffre en recul de 0,7% par rapport à 2016. C’est la première fois depuis plus de 15 ans que ce chiffre baisse. Cette décroissance résulte de l’effet combiné de prix atones et d’une baisse des volumes (−0,6%).

La Drees impute ce phénomène au développement des réseaux de soins qui « pourraient avoir influencé les comportements de consommation et modéré les prix du secteur », ainsi qu’à la réforme des contrats responsables et au plafonnement des remboursements.

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Des postes de dépenses stabilisés

En 2017, un peu moins des deux tiers de la dépense optique médicale (verres-montures et lentilles de contact) concernent les verres correcteurs et près d’un tiers les montures. Les lentilles ne représentent qu’une part minime de la dépense (5,5%). Une tendance proche de celle de 2016.

« Sur le long terme, la part des verres correcteurs augmente toutefois légèrement au détriment de la part des lentilles et des montures », ajoute la Drees.

Répartition des dépenses d’optique médicale en 2017-Dress

La part des Ocam continue de croître

Rappelons que l’optique est l’un des postes de dépense pour lequel l’Assurance maladie intervient le moins (4% de prise en charge des dépenses d’optique médicale en 2017).

Structurellement, la part à la charge des ménages se réduit sensiblement au fil du temps, passant de 37% en 2008 à 22% en 2017. Un chiffre stable par rapport à 2016. Symétriquement, la part des Ocam croît tendanciellement de 55% en 2008 à 73% en 2017.

« Ces tendances de fond sont renforcées depuis l’instauration des contrats responsables et le développement des réseaux de soins. Ceux-ci incitent en effet les ménages à sélectionner les opticiens leur procurant le meilleur remboursement par leur organisme complémentaire, tendant ainsi à limiter la dépense totale et à augmenter la part prise en charge par les organismes complémentaires de santé », conclut la Drees.

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