En opposition au vote des articles 40 et 41 du PLFSS, qui autorisent la primo-prescription aux orthoptistes (ainsi qu’aux kinésithérapeutes et aux infirmiers en pratique avancée), l’Ordre et les syndicats de médecins ont rédigé un courrier de protestation à la Commission des affaires sociales du Sénat et au cabinet du ministre de la Santé.

Les principes de la médecine « battus en brèche »

Adressé à la présidente de la Commission des affaires sociales du Sénat, Catherine Deroche et au cabinet du ministre de la Santé, le texte met en garde contre le développement « d’une médecine sans médecins » et dénonce un projet de loi qui ne résout pas « la perte de chance du patient », rendant « sans objet la notion même de médecin traitant ».

Un communiqué du 3 novembre, rédigé par les Conseils nationaux professionnels de médecine physique et réadaptation, d’ophtalmologie et d’ORL, s’oppose également aux articles 40 et 41, qu’il assimile à une « ubérisation de la médecine ».

L’Ordre souhaite une concertation préalable

Pour l’Ordre, ce projet de loi ne répond pas à la question de l’amélioration de l’accès aux soins : « Expérimenter une médecine sans médecins ne peut être la solution aux difficultés démographiques actuelles et prévisibles, depuis plus d’une décennie ».

Il plaide donc pour une « concertation préalable entre les Ordres, syndicats et conseils nationaux professionnels concernés, que le gouvernement n’a jamais réunis sur ce sujet ».

Rappelons que le projet de loi devrait être adopté définitivement aujourd’hui, le 5 novembre, par l’Assemblée nationale.