Dans un communiqué reçu ce jour, le Rof salue une LFSS qui a permis d’ouvrir le débat sur la santé visuelle, à l’occasion de l’introduction de l’article 29 (ancien article 17) qui met l'accent sur les rendez-vous de prévention à certains âges. En effet, Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, a déclaré au Sénat : « Le gouvernement est conscient de l’importance de la santé visuelle notamment chez les personnes âgées, pour qui la baisse d’acuité visuelle peut entraîner des chutes et favoriser la perte d’autonomie. C’est pourquoi dans le cadre du plan antichute des personnes âgées 2022-2024, il entend renforcer les actions sur l’ensemble des facteurs de chute, dont les troubles de la vision. La présente LFSS prévoit donc de créer des rendez-vous de la prévention à différents âges clés de la vie, dont 65 ans et 70 ans, et les troubles de la vision y prendront une place de choix. »

Développer le plan anti-chute

Le Rof souligne en outre, à propos du plan antichute, qu’un premier pas a été franchi avec l’expérimentation en cours dans les Ehpad dont les enseignements seront tirés en 2023, mais que ce premier pas doit être complété ; les chutes intervenant trop souvent en amont des entrées en Ehpad dont elles sont l’une des premières causes. Le Rof plaide donc pour une prévention et un dépistage en santé visuelle accrus au domicile afin de permettre un meilleur maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie. Le Rof se tient à la disposition des pouvoirs publics et des représentants médicaux pour étudier la possibilité d’un bilan visuel à domicile sans reste à charge.

Les débats restent ouverts

Enfin, toujours selon le Rof, cette LFSS a ouvert des débats plus larges et très importants avec la discussion d’amendements sur la prévention visuelle en entreprise ; sur l’instauration d’une formation des internes en médecine générale à la prévention des maladies oculaires, ou évoquant la possibilité d’un bilan visuel obligatoire à l’entrée en Ehpad.

L’ensemble de ces propositions émanent d’amendements portés notamment par des parlementaires comme les députés Delphine Lingemann (Modem) Yannick Neuder (LR), Thibault Bazin (LR), Marie-

Christine Dalloz (LR), Isabelle Valentin (LR), Josiane Corneloup (LR) et les sénatrices Catherine Deroche (LR), Chantal Deseyne (LR) et Brigitte Micouleau (LR).

Le Rof espère qu’un mouvement est ainsi lancé en faveur d’une meilleure prise en compte de la prévention en santé visuelle et continuera de promouvoir le travail des opticiens dans ce domaine.