Législation

Le gouvernement exclut une nouvelle fois l'optométrie mais encourage les protocoles de coopération

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Les partisans de l'optométrie ont du mal à convaincre les autorités du bien-fondé de leur démarche. Le ministère de la Santé a rappelé hier 22 février que « l'optométrie n'est pas une profession reconnue par le code de la santé publique ». Il explique que « les personnes qui effectueraient des actes relevant de la compétence des ophtalmologistes, des orthoptistes ou des opticiens-lunetiers, sans en posséder les titres légalement requis, seraient en situation d'exercice illégal ».

Le gouvernement protège la chasse gardée des ophtalmologistes...

Le ministère liste les actes que seuls peuvent réaliser les ophtalmologistes : « l'adaptation des lentilles correctrices, le diagnostic et le traitement des pathologies oculaires ». Pour limiter les conséquences de la baisse démographique des ophtalmologistes, le gouvernement encourage le développement des protocoles de coopération prévus par l'article 51 de la loi HPST (Hôpital, Patients, Santé et Territoires). Sous certaines conditions, ce dispositif dérogatoire permet aux professionnels de santé qui le souhaitent de se déléguer des tâches entre eux.

...et mise sur les orthoptistes

Le ministère de la Santé se dit par ailleurs « favorable à l'augmentation du nombre de places en école d'orthoptie, afin que la filière visuelle s'adapte aux besoins de santé de la population dans un cadre coordonné ». Il soutient ainsi les propositions du Snof (Syndicat national des ophtalmologistes de France), qui exclut lui aussi le recours aux optométristes et mise sur des délégations de tâches aux orthoptistes, sans associer les opticiens aux protocoles de coopération.

Le ministère de la Santé s'est exprimé en réponse à une question écrite posée le 18 janvier par le député Thierry Carcenac (Socialiste, radical, citoyen et divers gauche). L'élu du Tarn attirait l'attention de la secrétaire d'Etat à la santé Nora Berra sur la demande des optométristes de voir reconnue et réglementée leur profession. Il précisait que « cette requête est motivée par des besoins croissants de la population en matière de soins oculaires », en déclarant que « cette profession est totalement complémentaire avec celle d'ophtalmologue ».

Voir aussi : notre débat télévisé sur les protocoles de coopération en santé visuelle

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