L’Observatoire « Entreprises et Santé », réalisé* par Viavoice pour Harmonie Mutuelle en partenariat avec Le Figaro et France Info, a s’interrogé des salariés et des dirigeants (du public et du privé), révélant que les actions et dispositifs de santé en entreprise sont très diversement perçus. Tandis que 87% des dirigeants du privé et 85% des managers du public estiment qu’il revient à l'entreprise de participer à la bonne santé des employés, 61% des salariés jugent au contraire que « peu d'actions, voire aucune » ne sont menées. 79% des employeurs du privé considèrent que les actions de santé menées au sein de leur lieu de travail sont « nombreuses », mais seuls 35% de leurs collaborateurs partagent cet avis. Ces derniers sont d’ailleurs 47% à juger qu’ils sont « mal informés » sur les systèmes de santé proposés (complémentaire souscrite par l'entreprise, médecine du travail, équipements de protection individuels contre le bruit, les produits dangereux, etc.).

Les sondeurs ont également observé des disparités importantes selon la taille de la société, concernant la prise de conscience des actions menées. Ainsi, 48% des salariés de grandes firmes (250 salariés et plus) pensent qu’un certain nombre d’actions sont effectivement réalisées, contre 33% dans les entreprises de 50 à 249 salariés, et 24% dans les sociétés de moins de 50 employés.

A court terme, l’Observatoire démontre que les entreprises sont considérées par la majorité des Français comme des « lieux de santé ». A plus longue échéance, avec la généralisation de la complémentaire santé d'entreprise d'ici le 1er janvier 2016, cet outil statistique devrait permettre de mesurer l’impact de l’Ani « sur l’évolution de la relation santé et travail », précise Jean-Yves Larour, directeur de la communication d’Harmonie Mutuelle. Dans le détail, les résultats de l’Observatoire indiquent d’ailleurs qu’une majorité des salariés (41%) et des dirigeants du privé (59%) juge « particulièrement essentiel l’accès à une complémentaire santé ».

 

*Sondages réalisés en ligne du 11 au 18 avril 2014 auprès d’un échantillon de 1 003 salariés et du 11 au 16 avril 2014 auprès de 259 dirigeants d’entreprises privées et 251 cadres managers du secteur public.