Comme nous vous l’indiquions la semaine dernière, les Ocam sont dans le collimateur d’UFC-Que Choisir qui dénonce les hausses indues des contrats en 2019

Cette semaine, l’association de défense des consommateurs récidive dans le cadre du grand débat national. Et avance 12 mesures pour alléger les dépenses des ménages français de 9 milliards d’euros par an. Parmi elles, 2 concernent directement la prise en charge des dépenses de santé. 

1,2 milliard d’euros pour les assurés 

L’association propose d’obliger les complémentaires santé à harmoniser leurs offres pour les rendre plus lisibles et plus faciles à comparer. Elle réclame également la publication du taux de redistribution par organisme (part des cotisations reversée aux assurés) et prône de nouveau la possibilité de résilier à tout moment le contrat pour que les consommateurs puissent changer d’assurance plus facilement.

Pour rappel, la résiliation des contrats à tout moment était un projet du gouvernement qui a rétropédalé et reporté momentanément la réforme face aux vives réactions des Ocam.

Ce « choc de concurrence » induirait, selon UFC-Que Choisir, une baisse des frais de gestion. « S’ils revenaient (les frais de gestion, ndlr) simplement à leur niveau d’il y a 5 ans, l’économie serait de 1,2 milliard d’euros », fait savoir l’UFC-Que Choisir dans sa tribune. 

Économiser 650 millions par an avec l’Optam 

Dans une autre proposition, l’association fustige les dépassements d’honoraires, « qui ont plus que doublé en 15 ans ». L’Option de pratique tarifaire maîtrisée (Optam)*, destinée à réduire ces dépassements, est un échec selon l’UFC-Que Choisir. « En effet, elle repose sur le volontariat des professionnels de santé. Rendre l’Optam obligatoire améliorerait l’accès aux soins et ferait économiser 650 millions d’euros par an aux patients ». Cela concernerait tous les médecins du secteur 2. 

 

*Depuis le 1er janvier 2017, le contrat d’accès aux soins a été remplacé par l’option de pratique tarifaire maîtrisé (Optam) : en contrepartie d’une prime valorisant son activité réalisée à tarif opposable, chaque médecin qui y adhère s’engage sur un taux moyen d’activité à tarif opposable et sur un taux moyen de dépassement qui ne peut excéder 100%.