Selon une étude publiée mercredi 3 avril par la Drees (Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), les frais de gestion des complémentaires santé ont augmenté de 1% entre 2011 et 2017. En 2017, sur 100 euros cotisés hors taxes, 20 euros sont dédiés aux frais de gestion et seulement 80 euros ont servi à rembourser les frais de santé.

Dans le détail, le coût des frais de gestion est moins important sur les contrats collectifs (15%) que sur les contrats individuels (27%). Autre enseignement de l’étude : ce sont les assurances qui dépensent le plus (22%), suivies des mutuelles (20%) et des instituts de prévoyance (16%).

Ces chiffres sont publiés alors que le gouvernement met la pression depuis plusieurs mois sur les Ocam pour qu’ils baissent leurs frais de gestion.

Près de 5% des Français sans complémentaire santé

Par ailleurs, 3 millions de personnes ne sont toujours pas couvertes par une assurance complémentaire, indique la Dress. Ce sont principalement des personnes à faible revenu : travailleurs précaires, chômeurs ou inactifs. « Elles pourraient prétendre à la CMU-C ou à l’ACS », poursuit la Dress, qui pointe « une méconnaissance de ces dispositifs d’aide ».

Le taux de non-recours à la CMU-C était évalué entre 34% et 45% en 2017, soit 2,8 à 4,5 millions de personnes. Pour l’ACS, ce taux était estimé entre 41% et 59%, soit 1,1 à 2,3 millions de personnes supplémentaires. Des taux qui pourraient baisser prochainement. En effet, le gouvernement a décidé de fusionner au 1er novembre 2019 la CMU-C et l'ACS, qui deviendra une CMU « contributive » avec une participation financière jusqu'à 30 euros par mois, afin d'augmenter les taux de recours.