C’est la dernière proposition que le Rof (Rassemblement des opticiens de France) souhaite défendre auprès des pouvoirs publics.

Prenant acte du dernier rapport de la cour des Comptes et de sa recommandation d’ouvrir aux opticiens diplômés d’un master la possibilité de prescrire en première intention des équipements optiques, le syndicat préconise une « solution plus rapide à mettre en œuvre, non envisagée pour l’instant par la cour des Comptes » : l’allongement de la durée de validité des ordonnances.

Depuis le décret d’octobre 2016, les opticiens peuvent renouveler un équipement et adapter la correction dans le cadre d’une ordonnance valide pendant 5 ans (pour les porteurs de 16 à 42 ans) et 3 ans (pour les patients plus âgés). Le Rof recommande que ces durées soient rallongées respectivement à 7 et 5 ans. « Une proposition qui s’inscrit dans la volonté manifestée par le gouvernement de promouvoir auprès des Français le recours à l’opticien pour le renouvellement des lunettes », ajoute le syndicat. Et qui, de surcroît, correspond à l’engagement pris par le gouvernement dans le cadre de la réforme 100 % santé de porter la formation des opticiens au niveau licence (et non master).

Cette réforme, rappelle le Rof, doit être également synonyme d’un accès aux soins facilité : « Nous appelons le ministère de la Santé à lancer rapidement une concertation réunissant médecins, orthoptistes, opticiens, dans l’objectif de réorganiser l’offre de premier recours et de renforcer la coopération existante entre professionnels de santé afin de dégager du temps médical utile aux ophtalmologistes », conclut le syndicat.